{ Elyes Kenzo Scodellino * ::.

Invité

Porter la liberté est la seule charge qui redresse bien le dos.
* * *

.INFORMATIONS.

Nom, Prénoms : Scodellino - Elyes Kenzo
Age : 21 ans
Lieu et date de naissance : LV - Le 3 Mars 1988
Groupe : We prepair to move

Faiblesse ->
Mon manque de confiance envers toute autre personne que moi-même. Ce qui peut poser problème dans une situation comme la nôtre, où l‘entraide est primordiale à la survie. Il n’empêche que je préfère souffrir, même atrocement, que de me lier comme auparavant à un quelconque être humain. Cela n’arrivera plus jamais. Quitte à entraîner ma chute? Oui.

Atout ->
Ma détermination, sans doute. Il faut que je me rendre à Los Angeles, quoi qu‘il arrive. Mon but est bien différent de celui des autres ; qu‘importe ma survie par rapport à la sienne? Les douleurs les plus intenses ne sont rien en comparaison à celle dont brûle ma volonté. J‘y arriverais.

*RP

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Je n’avais jamais mesuré l’ampleur de la vérité de cette phrase. Courte. Mais tellement vraie. Sa présence me manque. Ses rires semblables à ceux de personnages de dessins animés me manquent. Ses petites mains me manquent. Ses joues roses me manquent. Ses yeux d’onyx me manquent. ELLE me manque. Le sentiment d’avoir perdu une partie de moi-même me rend dingue. Si seulement il n‘y avait que la perte. Mais je ne l’ai pas perdu. On me l’a arraché, Selena me l’a arrachée. Sans prévenir. A présent l’absence ressentie n’est comparable à aucune autre peine. Selena… Mon premier et unique amour à ce jour. Elle était belle, douce et je l’aimais de tout mon être. Pour être franc, je ne pensais pas pouvoir aimer une personne plus que je ne le faisais avec elle. Mes parents me rabâchaient sans cesse ; «　Elyes, tu as 18 ans, ce n’est qu’une petite amourette!　» . Ces paroles sonnaient, sonnent et sonneront toujours faux. J’étais prêt à tout pour ma Selena. Décrocher la lune, courir à poil par -20°, faire des tresses dans la barbe de la concierge! Je nageais en plein bonheur. Cliché, vous dites? Non. Les sentiments que j’éprouvais à son égard étaient tout, sauf clichés. A l’aube de nos 20 ans, Sel m’annonça sa grossesse. Enceinte. Enceinte. Enceinte. Ce même mot avait résonné en moi inlassablement. Moi, père? Inattendu. Mais j’assumerai. Une mini-nous. Le même sourire discret s’affiche au coin dès ma bouche dès que j’y repense. J’étais perdu, totalement perdu. Mais heureux. Plus heureux que n’importe qui. Et elle était arrivée ; ma chair, mon sang, mes traits! Ma fille. Mary-June, bien qu’elle fut rapidement surnommée M-J. On m’a toujours dit qu’elle a hérité de ma prétendue gueule d’ange. Je ne dirais pas que cela vient de mes gènes, tant son visage est parfait. Dès lors, tout ce que j’avais prétendu connaître sur l’amour fût perturbé. J’avais le sentiment d’aimer M-J au moins cent fois plus que Selena. A vingt ans, presque vingt-et-un, j’avais ma petite famille et l’impression que le ciel bleu de ma vie garderait toujours ça jolie teinte. Si j’avais su.
Un coup de poignard dans le dos, aussi lâche soit-il. En une nuit, une seule, ma vie semblait avoir perdu tout sens. Sans que je ne vois rien venir. Sans explications, s’il on met à part la simple lettre, dont l’écriture irrégulière prouve qu’elle a été rédigée rapidement, déposée sur la table de la cuisine. Les placards vides. Selena est retournée à Los Angeles, emportant avec elle ma raison de vivre. Je ne sais pas combien de temps je suis resté couché sur ce putain de lit, dans ce putain d’appartement, à réfléchir au pourquoi du comment. Et lorsque j’ai enfin réalisé, tout ce qui semblait me rester parût s’écrouler. Passer du noir au blanc. Du jour à la nuit. Du chaud au froid. De l’amour à la haine… Étonnant. J’aimais ma fille au point de changer en de nombreux points. Ma passion brûlait encore pour Selena, seulement, plus dans le même sens. Je n’avais qu’une hâte: récupérer mon enfant et m’éloigner le plus loin possible d’elle et de la douleur qu’elle m‘inflige. L’amour. Une belle connerie. Je ne veux plus m’attacher aux gens ou leurs faire confiance. Ne plus compter que sur moi-même. J’étais chaleureux, sympathique même. A présent, je préfère me montrer froid et distant. Moins les gens désireront s’attacher à moi, mieux je me porterai. Deux mois passèrent, au cours desquels j’enchaînais appels et courriers. Tous évités. Ma décision était prise. Je partirais dès le lendemain, direction LA. Non je n’avais aucun plan. Et oui j’ignorais quoi faire. Mais il s’agissait de M-J, et pour elle, j’aurai fait n’importe quoi, que ce soit censé ou non.
A l’heure où mes lèvres chaudes auraient dû s’être posée sur les joues de Mary-June sous le soleil Californien, elles tremblaient de froid, bleues, emmitouflés du mieux possible dans une épaisse écharpe. Ce à quoi je m’attendais le moins m’avais surpris alors que j’étais à la recherche d’un taxi, prêt à retrouver ma fille. Je me retrouvais coincé dans cet hôtel, en compagnie de parfaits inconnus. Au moins nous étions tous d’accord. Gagner Los Angeles au plus vite. Nos raisons étaient peut-être différents, nos buts restaient les mêmes. Et j’y arriverai. Pour elle. Je m’isolais, ne parlais que lorsque c’était nécessaire. Ne pas m’attacher car, après tout, n’est-il pas vrai que nous ne pouvions compter que sur nous-même?

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