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 L'enfer c'est le froid [Privé]

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L'enfer c'est le froid [Privé] _
MessageSujet: L'enfer c'est le froid [Privé]   L'enfer c'est le froid [Privé] EmptyJeu 28 Mai - 20:29

[Avouez que c’est inspiré directement d’Amélie Nothomb ce lieu]

Il était resté longtemps dans la même pièce, enveloppé dans un rideau poussiéreux et lourd mais qui lui tenait chaud. Il n’était pas seul, souvent des gens allaient et venaient sans jamais vraiment lui porter de l’attention. Une fois seulement une femme un peu plus âgée lui avait proposé à manger. Cela avait été son seul repas depuis maintenant deux jours. Fort heureusement il avait dans son sac une bouteille d’eau qu’il économisait précieusement. Mais bien sur ses maigres réserves furent rapidement épuisées. C’était tellement stupide d’avoir soif à ce point avec toute cette eau qu’il y avait dehors. Mais il préférait ne pas en boire, enfin pas tant qu’il n’y serait pas obligé. Si elle avait effectivement tout dévasté, on ne savait pas ce qu’elle pouvait contenir pensait-il. Une maladie n’était pas la bienvenue, il avait déjà assez d’ennuis comme cela.

Le temps était capricieux, il semblait par moment filer à une vitesse ahurissante, et à d’autres il était long, si long. Arthur avait un million d’idées qui se bousculaient dans sa tête. Y avait-il des morts ? Certainement ? Parmi les siens ? Il ne voyait pas comment la carcasse d’immeuble qu’ils habitaient aurait pu les protéger. Quelqu’un en vie ? Quelque part ? Qui ? Et où ça ? Ils n’avaient pas de téléphone, aux yeux de la loi ils n’existaient même pas. Alors comment espérer les retrouver ? C’était comme un cauchemar, au début on y croit et puis l’horreur semble trop grande pour être réel, et on a qu’une seule envie : que ça s’arrêter. On sait que ça va s’arrêter, on l’espère, on le suppose. Et puis on se pose de plus en plus de questions. Non, non ! Ce n’était pas possible, ça arrivait aux autres seulement, loin, très loin dans des pays sous développés. Lui était à New York, il était intouchable, ce n’était pas possible, tout cela allait bientôt s’arrêter. Mais à chaque fois qu’il se réveillait il se retrouvait dans le même enfer glacé qu’avant.
Ses lèvres et ses ongles étaient bleu, toute couleur semblait avoir disparu sur son visage. Régulièrement il se passait les pieds pour pouvoir les sentir à nouveau. Il n’était pas du tout habillé de façon adéquate : un vieux jeans et un pull en coton, des baskets usées, bref une tenue de mi-saison. S’il n’avait pas trouvé sa couverture de fortune, il n’osait pas penser à comment il aurait fini.

C’est au bout de deux jours, peut être plus, peut être moins c’était devenu difficile de faire la différence entre les jours et les nuits. Finalement il se décida à aller à la rencontre des autres. Jusqu’ici il n’avait pas osé. Des quelques personnes qu’il avait pu apercevoir il n’avait retenu qu’une chose : ils n’étaient pas du même milieu. Si encore il y avait eu une personne rien qu’une qu’il connaissait, il se serait sentit mille fois mieux. Il partit donc avec son rideau sur le dos, il descendit les marches prudemment et entra dans une pièce éclairée, et que ne fut pas son bonheur quand il y trouva ce dont il rêvait depuis tout ce temps : un feu.
Il se rua auprès de celui-ci, les combustibles n’étaient pas de bonne qualité, ils ne procuraient pas une grande chaleur mais en comparaison au froid qui rongeait son corps c’était comme la terre promise. Accroupi, un sourire sur les lèvres il approchait au plus près ses mains gelées. On le remarqua à peine, certains étaient en groupe, d’autres seuls. On parlait peu, comme si la loi du silence de la bibliothèque subsistait malgré cette situation exceptionnelle.
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L'enfer c'est le froid [Privé] _
MessageSujet: Re: L'enfer c'est le froid [Privé]   L'enfer c'est le froid [Privé] EmptyJeu 28 Mai - 21:24

    La faim. La faim la rongeait depuis maintenant au moins trois heures. Son ventre grogna toutes les dix secondes, elle n'en pouvait plus. Depuis combien de temps n'avait-elle pas manger ? Elle ne savait pas. Elle ne savait plus. La notion du temps était complètement perdue. Du moins, pour Ange qui ne savait même pas depuis combien de temps elle était ici, enfermée. Elle leva son doux et pâle visage vers l'immense baie vitrée en face d'elle. Devant, sous ses yeux, des monts de neige, de glaces. On ne voyait pas grand chose, la poudreuse cachant une grande partie de la grande fenêtre. Elle soupira. Combien de temps allait-elle rester ici ? Déjà, combien de temps était-elle resté ici, dans cette pièce, à observer ses pieds tout en se posant une multitude de questions ? Elle ne savait pas, ça non plus.

    « Papa... »

    Elle avait murmuré ce mot sans vraiment sans rendre compte. Elle sembla soudain perdue, les sourcils froncés, elle retenait les larmes qui lui montaient aux yeux. Pourtant, seule, elle aurait très bien pu se laisser aller. Mais elle ne voulait pas. Son père était mort ? Dommage pour elle, oui, mais elle devait se montrer forte et voir de l'avant. Bon, bien sur, elle pensait qu'ils allaient tous mourir. Si ce n'est pas de froid, ce sera d'autre chose. Elle soupira une nouvelle fois avant de se lever. Elle avait froid. Vraiment froid. Ses lèvres légèrement violettes confirmaient ce sentiment de devenir un glaçon vivant. Elle se mit alors à sautiller sur place. Essayant tout pour avoir un tant soit peu chaud. Elle faisait des allers-retours en sautillant ou encore en courant quand elle crut bon s'arrêter là. Elle avait un peu plus chaud, pas beaucoup, certes, mais elle sentait bien la différence. C'est donc, essoufflée qu'elle se rendit vers le salon de lecture, là où les survivants de la Bibliothèque avaient installés le feu. D'ailleurs, ce feu, c'était bien pratique. Heureusement qu'il y avait l'un d'eux qui fumait. Enfin, bref.

    Elle marchait lentement lorsqu'elle entra dans la grande pièce, le petit feu brûlant au milieu. Il y avait des gens comme toujours. Il y a toujours quelqu'un dans cette pièce, de toute façon. Si ce n'est pas pour se réchauffer, c'est pour surveiller que les flammes ne meurent pas, et, si jamais on voit qu'elles fatiguent, la personnage chargée de le surveiller irait chercher des livres pour alimenter les gourmandes. Son regard se posa un instant sur les gens présents. Quelques groupes s'étaient formés, et une seule personne se trouvait près du feu. Sûrement encore un solitaire qu'elle n'avait jamais vu parce qu'il restait sans cesse dans son coin à râler. Elle haussa légèrement les épaules pour elle-même avant de faire quelques pas et de se rendre compte qu'elle semblait connaître le solitaire qu'elle venait de se décrire à elle-même. Elle fronça légèrement les sourcils avant de continuer d'avancer, et de sourire en reconnaissant la personne: Arthur. Elle ne l'avait pas encore vu depuis le début, où s'était-il encore caché ? Elle soupira, toujours souriante, avant de s'assoir près du jeune homme, et de tendre, tout comme il le faisait, ses mains vers les flammes.

    « Depuis combien de temps tu gêles tout seul dans ton coin ? »

    Demanda-t-elle d'un voix douce avant de tourner le visage vers lui. D'ailleurs, la lueur orangée du feu lui donnait un peu plus de couleurs. Elle semblait être tout à fait normale, mis à part ses lèvres encore bleues.
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MessageSujet: Re: L'enfer c'est le froid [Privé]   L'enfer c'est le froid [Privé] EmptyVen 29 Mai - 23:20

Les yeux fermés, il laissait cette chaleur nouvelle parcourir ses membres glacés. Il finit par s’assoir pour être dans une position plus confortable. Bouger était très douloureux, il avait l’impression que ses pieds étaient en verre et qu’ils allaient casser d’un moment à l’autre. Ce n’était pas la première fois qu’il avait cette sensation, l’endroit dans le quel il vivait n’était pas chauffé et les hivers de New York n’étaient pas très cléments. Seulement la différence c’était que là il ne savait pas si tout allait finalement s’arrêter un jour. Il eut l’idée d’enlever ses chaussures pour approcher ses pieds de la maigre chaleur du foyer. Il ressentit rapidement des picotements violents et désagréables. Mais à choisir entre cela et avoir les pieds gelés, le choix était facile. Il réajusta le tissu sur ses épaules et lentement, il commença à se détendre. La chaleur, cette infime chaleur était à elle seule une joie sans pareille.

Arthur entendit des pas qui arrivaient vers lui. D’instinct il baissa le regard, il ne voulait pas croiser celui de celui qui s’en venait. Il fut surpris quand l’autre s’assit à ses côtés, mais il ne dit rien. Il ne pouvait cependant pas s’empêcher de se demander ce qu’on lui voulait. Peut être le questionner, il venait à peine d’arriver dans la salle, peut être qu’un groupe s’était déjà formé, peut être que chacun avait quelque chose à faire, peut être qu’il avait fait une bêtise, peut être qu’il n’avait pas le droit d’être à, peut être que l’accès était limité pour économiser dieu ne sait quoi. Il préparait déjà dans sa tête tout un tas d’excuse pour justifier sa présence, mais la voix qui s’adressa à lui lui sembla étrangement familière. Vivement il releva le nez et reconnu Ange, une jeune fille qu’il avait rencontré ici lors de ses nombreuses séances d’étude et avec qui il s’était lié d’amitié.
Sa seule vision suffit à lui redonner espoir. Si elle était encore vivante, si elle était là c’était bien que d’autres avaient survécu, si elle était en vie alors pourquoi pas les autres ? D’un bond il se remit sur les genoux et il attrapa ses mains, en la fixant avec des yeux écarquillés et émerveillés, un sourire radieux sur les lèvres. Il n’avait pas vraiment enregistré ce qu’elle lui avait dit, il ne savait qu’une seule chose : il n’était plus seul.


-Tu es là ? Mais depuis quand ? Et comment tu… Bon sang je suis content de te voir, ça va tu n’as rien ?


Sans s’en rendre compte en se redressant il avait bougé son pied qui s’était un peu trop approché du feu. Il ressentit tout à coup une légère brulure qui le fit tout de même sursauter. Il jeta un rapide coup d’œil en arrière qui fut trop brutal et il fit tomber ses lunettes sur le sol. Il serra les dents pour ne pas jurer, puisqu’il avait horreur de cela et, myope comme une taupe, il se mit à chercher à tâtons son bien.
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MessageSujet: Re: L'enfer c'est le froid [Privé]   L'enfer c'est le froid [Privé] EmptySam 30 Mai - 18:38

    Il releva son visage vers elle, et elle, elle lui souriait tout simplement. Un sourire simple, vrai et tellement beau. Les yeux verts du jeune homme furent pendant un instant parcourus d'un éclair, avant de reprendre leur forme normal. Surpris, il semblait l'être. Ce qui amusa Ange. Bien
    entendu, elle avait été, elle aussi, surprise de le voir ici, mais, finalement, ce n'était pas très étonnant. En effet, tout comme elle, il venait bien souvent ici. Devant son air ahurit, et ensuite, par ses questions précipitées, elle se mit même à rire. Rire qui résonna dans la grande salle si silencieuse. Les regards se tournèrent tous vers eux pendant un instant, mais elle ne s'en rendit même pas compte. Toute son attention était sur Arthur.

    « Ne t'en fais pas, je vais bien. Juste quelques égratignures. »


    Répondit-elle dans un immense sourire, avant de frissonner légèrement. Tenant fermement les mains tiède d'Arthur dans les siennes glacées, elle lui souriait. Elle aussi ça lui faisait vraiment plaisir qu'il soit là, avec elle. Vraiment. Elle aimait beaucoup Arthur. Bien qu'ils ne soient pas vraiment proches, ils étaient de très bons amis, et s'entendaient parfaitement bien. Souvent, ils discutaient de tout et de rien au lieu de faire leur travail, ou encore, passaient quelques instants tous les deux à errer dans les rues de New York, une glace à la main, parlant de tout et de rien, et en riant.

    Voyant qu'il venait de faire tomber ses lunettes, elle l'observa quelques secondes, avant de se résigner à prendre les lunettes à sa place: il allait finir par poser la main sur les flammes près de lui. Elle se pencha alors légèrement, attrapa de ses doigts fins les grosses lunettes appartenant à Arthur, avant de se redresser, d'attraper la main du jeune homme pour lui faire comprendre qu'il n'avait plus besoin de chercher, avant de poser délicatement les lunettes sur le nez du jeune Leans.

    « Et voila! »

    Dit-elle un grand sourire aux lèvres, avant de reprendre, avec cette fois, une voix plus inquiète, plus soucieuse, et le regard toujours posé sur lui, concentrant toute son attention sur le jeune homme près d'elle:

    « Et sinon, ça va toi ? Tu n'es pas blessé ? »
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