De nos recherches dépendra notre survie...[Libre]

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Ca avait été une évidence.
Le laboratoire de recherches météorologiques de la ville de New York était spécialisé dans l'étude des températures et de l'évolution climatique de la ville, et plus généralement du pays. Il s'agissait d'un des lieux importants de la climatologie comme il en existait un bon nombre à travers les États-Unis. Ici, ils étaient plus particulièrement spécialisés dans les études qui pouvaient intéresser les chaînes de diffusion nationales pour leur donner de la matière à revendre au public. Norah, en tant que scientifique agréée depuis sa sortie de la fac avec un diplôme en poche, savait que les estimations de ce genre de laboratoires étaient parfois bien plus qu'approximatives. Dans ce labo comme ailleurs, il n'était pas rare de donner aux chaines de télévision des bulletins météo incomplets ou même complètement erronés par manque de temps ou par simple négligence de la part des scientifiques.
Depuis que Norah avait été embauchée ici à temps partiel il y a quelques mois, elle ne pouvait que trop bien confirmer ce triste constat. Pour elle, pour un esprit aussi rigoureusement scientifique que le sien, c'était quelque chose d'inacceptable. Le sachant, elle n'avait pourtant pas vraiment eu le choix lorsqu'on la convia à cet entretien d'embauche. Il lui fallait au plus vite une rentrée d'argent, quand bien même elle vivait seule depuis son divorce, Norah ne pouvait se permettre de rester trop longtemps en recherche de travail. Le cout de la vie avait beaucoup augmenté ces derniers temps, ici comme ailleurs.
Ce n'était que du temps partiel après tout, et les scientifiques n'étaient vraiment pas les seuls à mentir en ces temps de crise économique.

Quand le déluge est survenu, Norah n'a pas vraiment réfléchi. Comme toujours, l'appel de la connaissance et le besoin de l'explication avait pris le pas sur la protection de sa propre personne. A travers la grêle qui tombait de plus en plus fort sur la route, Norah avait réussi à accéder au laboratoire en évitant les branches des arbres qui commençaient à tomber par dizaines. Les bourrasques de vent ébranlaient sa voiture, il devenait difficile de contrôler le véhicule, aussi fut-elle soulagée de voir se dessiner l'entrée du bâtiment.
Croyant être en sécurité dans le hall du laboratoire, Norah n'avait pas pris garde à la force du vent qui était déjà capable de soulever des objets et de les projeter avec une puissance non négligeable. La porte du laboratoire se referma violemment sur Norah, brisant la vitre dont les morceaux se plantèrent dans la peau des jambes de la jeune femme qui avait arraché un cri de douleur.
Après cet épisode douloureux, Norah avait fait la connaissance de l'infirmière de l'équipe, Jade, déjà présente sur les lieux, qui l'avait alors soignée et remise sur pieds rapidement.

Une période de repos forcé dans l'infirmerie qui avait parue une éternité à Norah, elle se tenait à présent dans le centre du laboratoire. Boitant toujours légèrement, elle s'installa devant un ordinateur qui, par chance, fonctionnait encore.

"Allez...pourvu que ça marche...mon grand, il est temps de savoir ce qui se passe ici."

Murmura-t-elle à l'adresse de l'ordinateur, qui ronflait en s'allumant. Pour Norah, il était en effet primordial de comprendre au plus vite le phénomène, alors que d'autres s'attachaient surtout à trouver de quoi survivre dans cet environnement glacial. Elle se frotta les mains et de la fumée sortait de sa bouche entrouverte. Le froid commençait à gagner l'intérieur du laboratoire, pourtant la partie la mieux isolée avec la salle infrarouge. Si le froid continuait son ascension ici, dans quelques heures, le courant serait coupé et il serait alors impossible de faire quelque recherche que ce soit.

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Norah and ... Bobby
De nos recherches dépendra notre survie...

Il fallait trouver des activités pour occuper ses journées. Elles avaient toujours tendance à être longues en restant passif. Hors Bobby était un homme qui avait besoin de bouger. Son métier lui demandait beaucoup d'endurance et le moindre effort, petit ou assez important n'était rien pour lui. Pourtant, il avait la quarantaine. Bobby était en excellente santé et c'était important pour lui. Il avait une belle vie : une famille, un métier qu'il aimait. Retrouver sa femme et son fils était la plus belle des récompenses qu'il pouvait avoir le soir en rentrant du travail. La belle époque. Bobby regrettait tout ça. Elizabeth et Steven lui manquaient tellement !

Bobby méditait, assis sur une des nombreuses chaises positionnées autour de l'imposante et longue table de réunion. Il était seul dans la salle principale en train de travailler. Pour l'instant, il s'était interrompu et regardait son reflet dans un long miroir horizontal accroché au mur. Les murs de ce salon étaient des vitres blindées. Il n'entendait rien, absolument rien de ce qui se passait de l'autre côté. Bobby voyait simplement les réfugiés marcher ... s'interrompre, se rencontrer et parler. Il inspira profondément et recula sa chaise pour se lever. Un stylo à la main, il jouait avec lui, en le faisant tourner entre ses doigts. Soudain, il s'interrompit et enfouit sa main dans une des poches de son jeans et en sortit son portefeuille. A l'intérieur d'un dépliant, il y avait une photo de sa petite famille. Elizabeth tenait Steven dans les bras, un grand sourire sur les lèvres, les yeux pétillants de bonheur. Le garçon était encore un bébé. Il avait trois mois sur cette photo. Ils étaient magnifiques ! Il y avait deux autres photographies. La deuxième était en noire et blanc et représenté Elizabeth. C'était à l'époque de leur rencontre, deux ans après celle ci. Lors de ces premières années, Bobby avait acheté un ensemble de matériel photographique et adorait prendre son adorable épouse. La dernière. Tous les deux, enlacés en train de s'embrasser tendrement. Bobby adorait tellement cette photo. Ils étaient beaux ... Elizabeth était beaucoup plus jeune que Bobby mais c'était le réel coup de foudre. L'amie d'un de ses proches amis : Jonian. Il l'aimait, elle l'aimait, ils étaient heureux, c'était le plus important pour lui et le jugement des autres, il n'y portait aucunes attention.

Il s'accroupit sur la table, prit une feuille blanche et ouvrit son stylo pour écrire.

Citation :: Cher Jonian,

Je n'ai pas encore eu de vos nouvelles. J'espère que tout va bien pour vous trois. Je commence à m'inquiéter et ce n'est pas bon.

Il y a quelques instants je viens de regarder les photos que j'ai dans mon portefeuille. Dis à ma femme que je me souviens de la journée que nous avions passé à la plage avec Steven. J'aimerais revivre ce moment comme beaucoup d'autre. Réponds le plus vite possible s'il te plait. Embrasse ma femme et mon fils pour moi.

Affectueusement, Bob.

Bobby plia la feuille et ouvrit une pochette dans laquelle se trouvait des enveloppe. Il mis la lettre à l'intérieur de l'une d'elles et la referma avant d'écrire au recto : << A l'attention de Jonian >> Il rangea celle ci dans la pochette et rangea ses affaires. Il devait se rendre au laboratoire.

*

Au fur et à mesure d'avancer dans le long couloir blanc qui menait au laboratoire, il ressentait un courant d'air qui avait la fâcheuse tendance d'être glacée. Bob avançait avec assurance et il ne lui fallut que quelques secondes pour traverser le couloir interminable. Il poussa la porte et entra à l'intérieur dans un intense frisson.

L'espace d'un instant, il ne vit personne et s'installa sur un haut tabouret devant une vitre transparente sur laquelle on pouvait écrire tel un tableau. Bob regardait les inscriptions avec attention. Les scientifiques et lui tendait de trouver un moyen pour expliquer ce phénomène, trouver une solution. Lui, avait un projet, confectionner une bombe pour pouvoir ouvrir une entrée et tenter de sortir. Quelque chose d'un peu fou, qu'il n'avait pas encore communiquer. Il entendit alors quelqu'un qui pianoter sur un clavier d'ordinateur. Bob descendit de son tabouret, contourna la table d'expérience en faïence blanche et s'avança vers les postes d'ordinateurs et vit Norah. Il la reconnu facilement. Il tenta de ne pas faire trop de bruit pour éviter de la perturber dans son travail de recherche. Le fonctionnement du poste le surprit avec le froid. C'était vraiment un miracle ! Bobby s'avança vers la table, et s'agenouilla, croisant ses bras pour poser son menton dessus et observer l'écran. Norah ne l'avait pas encore remarquer .. il sourit en coin.

`Il y a quelqu'un?`

demanda t'il malicieusement.

Bob était une éternel enfant. En quelque sorte.

| hj : j'espère que ce n'est pas trop long tutuluuu

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Évidemment ça aurait été trop simple. L'ordinateur, le seul qui était encore en état de marche n'était pas celui réservé à Norah en temps normal lorsqu'elle travaillait ici à mi-temps. Évidemment, elle ne connaissait pas le mot de passe pour accéder aux données de celui-ci, le Grand Maître, comme elle le surnommait, n'ayant pas jugé utile de créer un seul et même mot de passe pour tous les ordinateurs qui se trouvaient dans cette pièce.
Norah pensait pourtant qu'à l'intérieur du laboratoire, ils formaient tous une équipe, se serrant les coudes pour le recherche et la science, mais visiblement ça n'était pas l'avis de tout le monde, et encore moins du Grand Maître qui était de loin le plus renfermé de tous.

Elle tapotait sur les touches du clavier produisant un son différent lorsqu'elle passait sur la touche E, qui était légèrement enfoncée depuis qu'Astyanax s'était un jour énervé contre le clavier qui ne lui avait pourtant rien fait.
Pas moyen de trouver ce fichu mot de passe, pourtant elle avait essayé tous les mots qui pouvaient être cher au propriétaire de la machine, le nom de son fils, son propre nom, même celui de sa femme dont elle se souvenait, mais aucun de ces mots n'était le bon.
Norah soupira et se prit la tête entre les mains, les coudes posés en dessous du clavier.

Pourquoi n'avait-elle pas eu la présence d'esprit d'emporter un pull chaud dans sa voiture en se rendant au laboratoire? Il faisait froid à présent, Norah évaluait la température de locaux à environ 7 degrés Celsius, peut être moins. Déjà le laboratoire se transformait en l'image d'un gigantesque frigo dans la tête de la jeune femme qui rouvrit brusquement les yeux pour chasser cette idée. Elle et les personnes qui se trouvaient à présent dans cette faculté n'avait absolument aucune idée de ce qui pouvait bien se passer à l'extérieur. Quelques membres du groupe avait décidé de partir à la recherche d'une éventuelle sortie dans le bâtiment mais personne n'avait de nouvelle d'eux depuis une heure...ou deux. Le temps passait bizarrement dans les conditions d'enfermement dans lesquelles ils se trouvaient.

Norah regardait à présent l'écran d'un air dépité. Il lui fallait pourtant bien obtenir l'accès aux dernières informations de prévisions météorologiques qui avaient été effectuées ces derniers jours sur New York. Il lui fallait trouver la cause de tout ça, cette vague de froid inexplicable et jamais vue, devait pourtant avoir une explication scientifique, rationnelle. Il y en avait toujours une pour Norah.
Une vois dans la pénombre de la pièce la fit alors sursauter. Faisant alors tourner la chaise à roulettes du bureau, elle distingua, agenouillé derrière une table, une jeune homme qui souriait presque niaisement en la regardant.
Elle plissa les yeux pour mieux voir et reconnu un jeune homme qu'elle n'avait vu qu'en arrivant au laboratoire, qui ne travaillait pas ici à sa connaissance. Elle ne savait même pas son nom et sa présence la surprit.

"En effet il y a quelqu'un...je peux vous aider? Vous cherchez quelque chose? répondit-elle sans bouger de sa chaise.

Norah and ... Bobby
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`Pas spécialement. Je m'appelle Bobby Cale. Sur quoi travaillez vous?`

, demanda t'il en se redressant sur ses jambes pour surplombait le bureau.

Norah n'avait pas quitté sa chaise et continuait à composer des chiffres pour tenter de trouver le code et ainsi ouvrir la session dans l'espoir que le poste d'ordinateur ne lâche pas pour de bon. Ce matériel informatique serait sûrement une aide capitale pour la recherche et donc aboutir à une solution pour la survie de tous.

Bobby regarda l'écran, pensant tout de suite, que la dernière question qu'il avait posé n'avait aucuns intérêt puisqu'elle n'était pas dans la possibilité de faire des recherches. Il la laissa un instant, s'éloignant vers une étagère aux multiples dossiers pour tenter de trouver un papier sur lequel était inscrit le code d'accès. Bob allait peut être avoir de la chance et après, il fallait chercher pour trouver au lieu de rester passif devant un écran.

Il prit l'un des gros carton sur lequel était inscrit en grosses lettres capitales, tracées au feutre noir : INFORMATIQUE. Si les codes étaient rangés quelques part, ils devaient logiquement être la dedans. Bobby alla le poser une table. Le couvercle était légèrement couvert d'une fine couche de poussière. Il le souleva et commença à regarder à l'intérieur pour chercher. Peût être que Norah n'allait pas apprécier son attitude - le fait de toucher à tout - mais c'était pour lui le moyen de l'aider et surtout de se rendre utile au lieu de rester planté là à chercher à expliquer la raison pour laquelle il était venu au laboratoire. Il était entré ici sans but précis - quoi que si. Bob devait faire des recherches mais ceci attendra un autre jour. Le lendemain. Très tôt pour être seul.

Bobby avait en sa possession, un petit carnet. Il ouvrit et regarda l'ordinateur. Il devait sûrement avoir une inscription. Que ce soit un nombre ou un chiffre qui lui donne une identité et donc ce serait plus facile de trouver le bon code car en feuilletant les pages à petits carreaux, il pouvait lire des multitudes de code à huit caractères. Bob s'approcha du bureau, observant l'unité centrale. Il y avait sur le devant, une étiquette. Sur celle ci, quelque chose d'écrit : "POST 12". Bob tourna quelque page avant de tomber sur ce qu'il cherchait. Il fit glisser son index et s'arrêta au bon code.

`AS3400Z1`

, lisait il.

Bobby tendit le carnet à Norah pour qu'elle vérifie en lui adressant un sourire vainqueur.

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Bobby Cale. Ce nom ne disait rien à Norah mais elle ne pouvait s'empêcher de le trouver banal. Les seules personnes qu'elle connaissait ou avait connues en tant que Bobby n'était en fait qu'un surnom que les gens leur donnaient.
Lorsqu'il se releva, Norah redressa ses petites lunettes de myope endurcie et jaugea rapidement l'inconnu qui se dressait à présent devant elle.
Ce qui lui sauta particulièrement aux yeux, c'était cette épaisse moustache qu'il semblait arborer fièrement, sortie tout droit d'un film de cowboys. Elle n'avait jamais aimé cette particularité physique chez un homme. Hormis cette caractéristique, il semblait plutôt bel homme, d'après ce que le peu de lumière du labo pouvait donner comme possibilité d'en juger.
Ses yeux étaient sombres, il avait quelque chose d'un gangster dans le regard. S'il ne s'était pas trouvé là et que Norah l'avait croisé dans la rue, elle se serait surement posé la question de savoir s'il n'était pas récemment sorti de prison. Cet air un poil arrogant sur les bords donna à la jeune femme le ton qu'il lui semblait bon d'employer pour lui répondre: détaché mais supérieur.

Norah Denton. Je suppose que si vous êtes ici, c'est que vous avez de près ou de loin un rapport avec ce laboratoire. Cependant je ne vous ai jamais vu dans le coin, qui êtes-vous Monsieur Cale?demanda-t-elle sans prêter attention à sa question sur le travail.

Elle suivit du regard le jeune homme qui se dirigea vers une étagère où s'empilaient des dossiers auxquels le grand patron n'avait jamais donné accès à des travailleurs à temps partiels du labo comme Norah. Elle ne savait pas ce qu'ils pouvaient bien contenir mais la simple mention "Informatique" sur l'un des cartons lui indiquait que son contenu était réservé à des gens plus compétents qu'elle dans ce domaine.
Norah arqua un sourcil lorsque Cale se permit d'ouvrir ledit carton sans y avoir été invité au préalable. Les petits jeunes qui ne respectaient pas les règles, Norah n'avais jamais beaucoup apprécié, même si elle avait fait partie de cette catégorie plusieurs années auparavant.

Je peux savoir ce que vous cherchez là-dedans? Vous n'êtes pas autorisé à fourrer votre nez dans les dossiers du labo jeune homme.lacha-t-elle sur un ton qu'on pourrait qualifier de sec, voire autoritaire.

Bobby avait à présent en main un carnet dont Norah n'avait jamais vu la couleur. Elle ignorait tout des informations qu'il pouvait contenir, y compris celles utiles. Il sembla chercher quelque chose de précis pendant un moment, puis revint près d'elle avec l'air d'un chercheur de trésor ayant trouvé, et lui agita le carnet sous le nez. Norah baissa le regard sur le carnet, fit pivoter sa chaise vers l'écran d'ordinateur,tenta le code indiqué sur le clavier et regarda la session s'ouvrir. Elle se retourna alors sur le jeune homme et lui adressa un mince sourire.

Je vois...vous êtes un malin Monsieur Cale. Asseyez-vous donc.lui fit-elle en tirant vers elle la chaise à roulettes du bureau d'à coté.

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`Je travaille pour la recherche médicale. Principalement le SIDA`

, répondit-il sans montrer une pointe d'hésitation dans sa voix.

Bien évidemment, le métier de scientifique n'était pas son réel métier. Agent de la Crim' il était obligé de mentir pour protéger son identité même dans les circonstances dans lesquelles il se trouvait aujourd'hui. Tout pouvait arriver et quand, si un jour il n'avait plus le choix et devait révéler son vrai métier, il le ferai. Mais dans ces cas là, ce serait en cas d'extrême urgence. Ce qui le rassurer, c'était qu'il était toujours en possession de son arme même s'il ne la portait pas sur lui. Comment réagiraient les gens s'ils le voyait, une arme accroché à sa ceinture? Certains pouvait frôler la folie et il trouverait peut être le moyen de lui prendre - même si les chances étaient minimes étant donné la vitesse qu'avait Bobby pour agir. Vous allez dire que n'importe qui pouvait tomber sur cette arme mais Bob' avait prit la précaution de la cacher à un endroit que personne ne pourrait penser.

Bobby n'avait pas prit la peine d'écouter Norah, lui disant qu'il était impoli de fouiller dans les affaires qui ne le concerné pas et qui était même totalement interdit d'accès. Les patrons n'étaient pas futés tout simplement. Qui aurait l'idée de laisser à vue d'oeil des dossiers top secret ou des documents réservés aux plus hauts placés? C'était totalement idiot. C'était comme si Bobby avait laissé son arme à côté de son matelas pour dormir. Irresponsable et nullement professionnel.

Quand elle le surnomma : jeune homme, ceci le fit sourire. Il ne manqua pas une seconde de répondre; un sourire malicieux sur les lèvres.

`Jeune homme? Je prends ça comme un compliment mademoiselle Denton. Je me sens tout de suite plus jeune.`

Satisfait de ce qu'il avait accompli, il ne s'installa pas tout de suite sur le fauteuil. Il alla refermer le carton et le replaça sur l'étagère. Il revint et s'assit, approchant le fauteuil à roulettes pour s'appuyait sur la table. Il croisa les bras et regarda l'écran.

`Dans quelle branche êtes vous spécialisé?`

Bobby la regardait à présent de façon très précise, décrivant chacun de ses mouvements. Elle avait l'air très intelligente et il sentait qu'il allait être très impressionné durant les jours qui suivaient. Sa chevelure brune retombait sur son visage. Elle était charmante certes, mais il n'y prêta pas grande attention.

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Il sembla à Norah que Bobby avait une aisance particulière à l'oral. Il ne parlait pas comme tous ses scientifiques qui étaient incapables d'expliquer ce qu'ils savaient correctement à quelqu'un d'ignorant sur le sujet. Ils avaient tout dans la tête, certes, mais n'avait aucune espèce de pédagogie lorsqu'il leur fallait exposer leurs théories ou leurs idées.
Elle avait pris l'habitude d'appeler "jeune homme" toute personne qui semblait plus jeune qu'elle même s'il s'avérait parfois qu'elle était à peine plus agée que son interlocuteur. Dans le cas présent, Bobby ne semblait pas être tout à fait ce qu'on pouvait appeler un jeune homme, mais sa remarque sur l'age que lui donnait Norah la fit également sourire. S'il n'avait plus l'âge d'être un jeune homme, il n'était pas dépourvu de malice.
Bobby lui apprit qu'il était scientifique, dans la médecine, mais étrangement, il n'en avait pas l'air, ce qui fit douter Norah de son honnêteté. Elle s'apercut que son doute était infondé mais elle avait toujours eu tendance à juger les gens plus sur leur apparence que selon leurs dires. C'était un défaut comme un autre mais il lui avait souvent valu d'être traitée de raciste par certains collègues.
Puis il accepta son invitation à s'asseoir auprès d'elle alors que la session terminait de s'ouvrir sur un fond d'écran représentant la planète Terre. On pouvait voir à sa surface tout ce que les climatologues s'evertuaient à étudier: masses d'air, mouvements depressionaires ainsi que catastophes climatiques en formation. Elle regarda Bobby et répondit à sa question sur la spécialisation d'un index désignant le fond d'écran.

Je crois que ceci peut répondre à votre question Monsieur Cale. Je travaille ici à mi-temps toute l'année. S'il y a quelque personnes ici qui doivent comprendre ce qui se passe à New York en ce moment, j'en fais partie.

Norah fixait l'écran en ouvrant deux logiciels à la suite mais elle sentait le regard de Bobby sur elle. Elle n'aimait pas beaucoup qu'on la dévisage, surtout qu'elle doutait toujours de l'homme assis à ses côtés dans ce laboratoire. Cependant, elle ne fit pas de remarques et se contenta de cliquer avec confiance dans des fenêtres et des options. Elle maitrisait désormais ces deux logiciels qui permettaient tous les deux d'observer de manière scientifique les évolutions climatiques du pays, et plus particulièrement de New York. Ils disposaient de systèmes d'achivage des données qui permettait de retrouver des informations vieilles de plusieurs semaines pour expliquer un changement important d'une semaine sur l'autre.
Elle entra les mots-clés correspondant à ce qu'elle cherchait: des relevés de mouvements des masses d'air et de temperatures datant d'une ou deux semaines. Elle patienta le temps que la recherche s'affiche, le menton posé au creux de sa main.

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Bobby était conscient du doute qu'il pouvait laisser à Norah étant donné qu'il avait plus la carrure d'un agent de police ou de tout autre métier de pouvoir au lieu d'avoir une tête de scientifique. En partie, Bobby était un scientifique. Il fallait rajouter, que cet homme était doué pour beaucoup de chose et puis comme on le dit souvient : Il ne fait pas se fier aux apparences. Norah devait se le convaincre, silencieuse comme elle l'était.

Installé sur sa chaise, il observait le fond d'écran que lui désignait la jeune femme. Il acquiesça, hochant la tête pour pouvoir l'écouter plus attentivement. Après un instant de silence, Norah commença à ouvrir les deux logiciels qu'ils lui étaient nécessaires. Bobby préféra regarder ailleurs, pour éviter de la déconcentrer même s'il était certain qu'il n'y avait vraiment rien qui pouvait la déranger quand elle était en plein travail. Cette femme avait l'air très passionnée ! Il se leva de sa chaise et fit le tour du bureau, frôlant le bois poli de celui-ci avec ses doigts.

Bobby approcha de la fenêtre et s'abandonna à la contemplation du dehors. Les carreaux étaient couvert de givre et il avait toujours l'air de faire très froid dehors. L'agent souffla sur la vitre pour laisser se dessiner un petit espace de buée. Il y dessina un coeur avec son index et soupira doucement, avant de se relever les yeux vers le ciel. (Quel romantique !) Des flocons commençaient à tomber.

`Pensez-vous que le monde retourna rond un jour? `

demanda t'il sans savoir pourquoi il posait cette question.

Il se retourna et revint vers le bureau. Bobby observa la centrale en constatant qu'elle faisait un drôle de bruit. Bobby fît la grimace, espérant que tout allait tenir encore un moment car c'était un outil de travail très utile pour la recherche scientifique. Quand il revenu à sa place, il regarda l'écran rapidement avant de prendre un livre posait en face de lui. Bobby le retourna pour regarder la quatrième de couverture et lire le petit résumé qui normalement - devait s'il trouver.

`La couche d'Ozone`

lisait-il doucement

Bobby ouvrit le livre et commença à tourner les pages en papier fin.

Je vérouille & j'archive