La peur de l’inconnu est sans doute la chose la plus futile si on met à y penser. Tout d’abord, la première chose à dire c’est que si vous ne savez pas ce qui va se passez par la suite, comment savoir si ça peut être automatiquement négatif? Parce que sincèrement, ceux qui ont cette peur ce n’est pas des positivistes, le contraire serait étonnant, ces personnes en fait sont plutôt du genre à souhaiter que ça se passe d’une telle façon, et de l’attendre en temps et lieu. Bon, si ce qu’ils ont prévus se montre affreux, ils seraient déçu, oui de beaucoup sûrement mais au moins ils ne mourraient pas d’angoisse! Il ne faut pas toujours essayer de comprendre les raisonnements de la chère Lunàhbee Alciel Thàïs. Elle était dans une autre catégorie, la c) pour être exacte, qui consistait à ne pas prévoir les choses, seulement vivre au jour le jour lui permettait d’avancer. Et oui, voyons, ne croyez pas que notre demoiselle n’a que des défauts! Bon sang! Bref, pas qu’elle était terrifié au sujet du futur, elle ne voyait simplement pas l’intérêt d’en parler, alors que justement, le mot futur désigne quelque chose se passant dans quelques temps. À vrai dire, vous pourriez aussi bien lui demander ce qu’elle ferait demain sans ne recevoir aucune réponse. L. n’aimait pas prévoir ses choses à l’avance, c’est pourquoi tous ces jours représentaient une mystérieuse équation. L’imprévu, plus l’agissement, égalait toujours pour elle quelque chose qu’elle ne regretterait jamais. Par contre, ce qui était certain c’était qu’en cet instant elle aurait tout simplement voulu pouvoir regarder vers le futur, savoir ce qui se passerait par la suite car elle était perdue. Perdue dans un monde infernal glacé et tourmenté, sans qu’elle ne puisse utiliser la seule arme qu’elle connaissait s’il y avait une crise. En fait, Lunàhbee n’avait pas la peur de l’inconnu, en cet instant elle avait tout simplement peur. Peur de ne pouvoir survivre, ou même de savoir si les personne qu’elle aimait, une des rares personnes qui avaient sûr briser sa carapace de fer, étaient encore en vie. Que devait-elle faire à présent? Se retourner et aller pleurer dans son coin parce qu’elle ne savait pas quoi faire ? Elle l’avait déjà fait la première journée entière de son arrivée dans ce laboratoire. Elle n’avait jamais vraiment été bonne en science, alors ce retrouver ici était assez ironique pour elle et elle croyait encore à la punition sur ce qu’elle avait fait quelques années plus tôt. Elle n’avait pas prit le temps d’aller voir le nombre important de gens qui se trouvait dans cette grande bâtisse, car elle s’était enfermé toute la journée dans un minuscule local.

Lunà avait dormit en boule sur le sol, épuisée par les larmes qu’elle avait versés. Une autre journée s’annonçait, et la blonde ne savait royalement pas à quoi s’en tenir. On devait faire quoi en temps de pareille crise de toute façon? Elle se leva difficilement, s’étirant du mieux qu’elle le pouvait en soupirant de douleur. Son dos lui donnait l’impression d’avoir été frappé par un train. Elle remit en ordre sa robe blanche ainsi que ses cheveux, se mettant à penser au futur, une nouvelle fois dans sa vie, elle ne pouvait que s’y résoudre. Elle devrait peut-être même changer encore une fois totalement cette habitude, de ne pas choisir ce qu’elle ferait demain à cause de ce changement climatique effroyable. C’était assez bien quand on y pensait, Elle recommencerait à être aussi responsable que trois années auparavant. Et oui, vous avez bien comprit. Lunà était responsable auparavant, lorsqu’elle était avec Asty, et qu’ils faisaient mille et un plans pour l’avenir, avec le petit qui arriverait bientôt. C’était une autre chose qu’elle avait décidé de couper totalement chez elle, croyant que ce genre de vie ne pouvait se mériter de cette façon. La blonde sortit enfin de la petite salle, se dirigeant où elle se rappelait être le centre des activités la journée d’avant. Il y avait autant de gens qu’hier, sinon plus qui s’afférait un peu partout dans la grande salle. Il y avait de nombreux gens qui semblaient blessé, et aussi maternelle que toujours, la blonde ne pût que se diriger vers l’une d’entre elle. Elle avait un bandage autour de la tête et avait du mal à garder les yeux ouverts.

ELLE « Ça va? »

La femme lui répondit dans un bref signe de tête, comme si elle avait peur qu’elle lui fasse plus mal qu’elle avait déjà. La blonde soupira et se leva de son siège, à la recherche de quelqu’un qui serait peut-être plus jasant. Elle avait besoin de savoir, besoin de savoir comment est-ce que tout allait à l’extérieur et s’ils pourraient sortir d’ici un jour. Sentant le nouveau poids des larmes, elle décida de s’assoir sur le banc le plus proche, enfouissant la tête dans ses mains. Elle ne voulait pas recommencer à pleurer, elle ne devait plus penser, plus penser à ceux qu’elle aimait. Du moins, pas pour les prochaines cinq minutes parce qu’il y avait tellement de gens près d’elle qui souffraient bien plus qu’elle…