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 Enfin seule ... Ou presque { Gaëben }

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Madyson A. Hopkins
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MessageSujet: Enfin seule ... Ou presque { Gaëben }   Enfin seule ... Ou presque { Gaëben } EmptyMar 7 Juil - 10:46

Enfin seule ... Ou presque { Gaëben } Icone111 & Enfin seule ... Ou presque { Gaëben } RB19_100x100




    Pour la deuxième fois de la journée, Miss Harris poussa les grandes portes de fer du salon. Elle venait en effet de passer un peu de temps avec deux connaissances à elle, dans une des pièces les moins inondées de l’hôtel où elle se trouvait. Au départ, elle avait dans l’espoir de retrouver son téléphone portable. Mais bien sur, tout espoir s’était définitivement dissipé lorsqu’elle l’avait retrouvé, flottant sur les centimètres d’eau de la pièce … Comment savoir si son jumeau allait bien ? Était-il sain et sauf au laboratoire de la ville ? Cherchait-il en ce moment même un moyen de la contacter ? Tant de questions qui se bousculaient dans la tête de la jeune demoiselle, mais aucune réponse … Heaven n’était pas de nature très pessimiste, en tant normal. Elle voyait toujours le bon côté des choses et se disait sans cesse que le lendemain serait une meilleure journée. Mais aujourd’hui, sa vision des choses et de la vie avait bien changé … Elle était passé du " noir " au " blanc " en un rien de temps ! Il n’était plus question de choisir les vêtements qu’on allait porter, de savoir avec quels amis on allait sortir, de chercher comment occuper ses journées … Non, il était question de survivre, tout simplement.

    Laissant derrière elle Ledley et Sébastian, la jeune brunette chercha du regard les escaliers qui lui permettraient de remonter les étages qu’elles venaient de dévaler. Elle avait beau être venu dans cet hôtel une bonne cinquantaine de fois, c’était toujours les escaliers principaux qui étaient utilisés. Jamais les escaliers secondaires. Ce n’est qu’en montant les escaliers pour retrouver Gabriel, son ancien fiancé qu’elle avait laissé là haut, qu’elle se rendit compte qu’elle s’était foulée une cheville. La jeune femme avait toujours été d’un tempérament très maladroit. Et encore, le mot était faible ! Heavy’ en chainait toujours gaffe sur gaffe, au grand désespoir de son entourage qui ne savait jamais quoi faire devant toutes ses cabrioles. Mais cette fois-ci, elle se rendit compte que finalement, elle n’y était pour pas grand-chose … C’était Gabriel Irving le responsable, pas elle ! C’est lui qui l’avait traîné dans les escaliers, pas elle ! Mais en quoi cela pouvait-il changer quelques choses, en réalité ? Le résultat était le même … Chassant alors le jeune homme de ses pensées, elle se concentra sur les escaliers à monter en se tenant comme elle le pouvait à la rambarde à moitié détruite.

    " Ah non ! Mais quelle horreur ! "

    Pour poursuivre son chemin dans le long couloir, Heaven devait en effet enjambée un corps inerte … L’homme qui se trouvait allongé devant elle était complètement couvert de sang … Il semblait avoir pris un violent coup sur la tête, ainsi que des profondes coupures sur les bras et les jambes … Même si en temps normal, elle aurait surement fait quelque chose pour lui, elle se contenta de l’enjamber en gardant son écharpe collé contre son nez, pour ne pas vomir. Les cadavres et elle, ce n’était vraiment pas une grande histoire d’amour. Continuant alors en boitant quelque peu son chemin, la jeune femme se rendit enfin compte qu’elle ne se dirigeait pas du tout dans le bon sens. Apparemment, ce long couloir qu’elle avait emprunter menait tout droit aux toilettes de l’étage. Décidant qu’elle pourrait mieux regarde l’état de son pied là bas, elle décida de s’y rendre. Tout en évitant toutes sortes d’objets sur le sol, Heaven se rendit tant bien que mal devant la porte des toilettes des femmes. Seulement là, il était tout simplement impossible d’ouvrir la porte : elle semblait complètement gelée. Essayant alors la porte d’à côté, elle entra dans les toilettes des garçons et alla directement se placer tout près d’un lavabo qui semblait le moins abimé de tous. Elle entrait dans un endroit réservé pour hommes, et alors ? Le monde ne tournait-il pas à l’envers en ce moment ?!

    Heaven avait l’impression que le sol allait se dérober sous elle. L’immeuble semblait tenir le choc de toutes ces catastrophes naturelles, mais pour combien de temps exactement ? Surtout que depuis quelques minutes, la jeune femme avait l’impression de sentir la température autour d’elle chuter royalement … Elle avait été obligé de replacer son écharpe autour de son cou, tellement qu’elle commençait à avoir froid. Le seul hic, c’était qu’un gant à elle servait comme " pansement glacé " autour de sa cheville cassée. Lorsqu’elle sortira pour retrouver son chemin, autant vous dire qu’elle sera dans un sal état … De sa main dégagée, Heavy’ essuya le sang qui coulait de sa coupure au front, puis ferma doucement les yeux … Gabriel ne semblait même pas la chercher. Hayden n’avait toujours pas fait son apparition miraculeuse devant la porte. D’ailleurs, personne n’avait montré le bout de son nez depuis qu’elle avait quitté le salon. Heaven perdit alors toute notion du temps, et se laissa allé à un état quasi inconscient. Elle ne dormait pas vraiment, mais elle ne semblait pas non plus très réveillée …

    * Mais pourquoi ne suis-je pas restée au chaud dans mon lit …. *
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MessageSujet: Re: Enfin seule ... Ou presque { Gaëben }   Enfin seule ... Ou presque { Gaëben } EmptyMar 7 Juil - 15:37

    FLASHBACK ON .

    MR. MCJESSY Bien, bonjour à tous. Est-ce que quelqu’un peut-il me rappeler de quoi, ou plutôt de qui, avons-nous parlé lors du dernier cours ? »

    C’était comme si, tout à coup, les élèves avaient tous décidaient sur un commun accord de retenir leur souffle, alors que d’ordinaire, ils étaient incapables d’être tous unanime. A croire que c’était l’effet que produisait sur eux leur professeur de littérature, monsieur McJessy. Pourtant, ils auraient dû l’apprécier plus que le reste du corps enseignant, il ne possédait pas de costume aigris recouvert de pellicules, ne dépassait pas non plus la trentaine et était suffisamment jeune et ouvert d’esprit pour les laisser s’exprimer librement, sans les réprimander sans explications, sous prétexte que ses connaissances étaient supérieurs aux leurs. Enfin, que voulez-vous ? Le lycée et l’adolescence ne font pas toujours bon ménage, il s’agit d’une passe où le comportement des uns et des autres prête parfois à confusion et où la recherche de soi et d’autre chose que la routine quotidienne nous paraît vitale pour se tenir le plus loin possible du schéma typique sur lequel on ne veut surtout pas se calquer pour l’avenir.

    MR. MCJESSY D’accord… Et si je vous dis : « Nous aimons mieux mourir chaque heure de la crainte de mourir, que mourir une fois », cela ne vous dit toujours rien ? Allez, un petit effort, les jeunes ! Je n’aimerais pas vous imposez une interrogation juste pour être bien sûr que vous avez lu ce que je vous ai demandez de lire pour aujourd’hui… »

    Le professeur fit preuve de beaucoup de patience, sans pour autant se laisser démonter. Il savait que dans le fond, ils l’écoutaient, même juste un peu. Il pivota sur sa jambe droite pour faire face au tableau vert ardoise qui se trouvait derrière lui et y écrit à la craie blanche le nom du célèbre William Shakespeare.

    MR. MCJESSYComme vous le savez tous, William Shakespeare était l’auteur de Roméo et Juliette. Si vous l’ignoriez jusqu’à ce jour, je vous conseille de ne pas l’oublier. Alors, ce n’est qu’un simple exercice mais j’aurai besoin de deux volontaires pour me jouer un passage. Umh, voyons voir… Comme je sais d’avance que personne ne va se porter volontaire, mademoiselle Heaven, vous serez parfaite dans le rôle de Juliette. Et votre Roméo sera… Gaëben. »

    Le professeur ne comprit par tout de suite pourquoi la grande majorité des élèves de la classe se mirent à ricaner en observant indiscrètement Heaven qui se levait poliment. La plupart des personnes présentent ici étaient au courant que la jeune femme trouvait Gaëben très charmant et qu’elle ne refuserait sûrement pas de l’embrasser lors d’un acte de Roméo et Juliette, si on lui en donnait l’occasion. En élève raisonnable, Heaven entama sa réplique, en attendant que Roméo escalade son balcon au clair de lune. Le visage impassible mais tout de même un sourire en coin des lèvres, Gaëben se leva enfin. Mais au grand plaisir des gens qui jalousaient ouvertement Heaven, celui-ci lui coupa indécemment la parole pour s’exclamer avec pitrerie, tout en marchant en direction du bureau du professeur :

    G Ô Juliette, étant donné qu’aujourd’hui je suis ton cher et tendre Roméo, laisse-moi t’avouer que ce n’est pas de ta chair et de ta chevelure resplendissante dont je rêve toute mes nuits, c’est de ta Gouvernante. Son accent Italien me fait un effet que tu ne t’imagines même pas… »

    Les élèves se mirent à ricaner de plus bel. Une façon plutôt désagréable de s’entendre dire que le sentiment d’attirance n’était pas réciproque, Heaven l’avait bien compris. Un râteau salé, pour faire court. D’ailleurs, la jeune femme resta un moment bouche béante, tandis que ses camarades crevés d’envie qu’elle le gifle ou quelque chose dans le genre, histoire de pimenter leur existence morose. Gaëben savait qu’elle pouvait être violente verbalement, il n’y avait pas besoin de geste, dans son cas, et il avait hâte de voir de quelle répartie elle était capable. Heureusement pour elle, la jeune femme n’était pas du genre à fondre en larme pour si peu, bien qu’il y avait de fortes chances pour qu’elle soit intérieurement blessée de cette altercation entre eux deux.


    H En revanche, je m’imagine très bien l’effet de mon coup de pied au niveau de ton entrejambe, mon cher Roméo ! »
    G Allons, Juliette, ne soi pas aussi susceptible, tu sais très bien que je viendrai souvent te rendre visite pour une partie de jambes en l’air ! »
    MR. MCJESSY Bon, je crois que sa suffit pour aujourd’hui. Retournez à vos places ! Notez dans vos agenda, pour la fois prochaine, de garder vos histoires personnelles en dehors de mon cours, ou bien vous aurez plus de pages que les autres à lire et quelques heures de colles pour me parler du véritable chef d’œuvre de Shakespeare ! »

    Ce râteau est resté tellement longtemps gravé dans la mémoire des élèves les plus vicieux du lycée, que pour leur plus grande distraction, Heaven et Gaëben se mirent à se faire mutuellement les pires crasses imaginables, toujours dans la même bonne humeur afin d'agacer un minimum l’autre.


    FLASHBACK OFF .

    G
    J’adore les hôtels ! », s’exclama victorieusement Gaëben.

    Cela faisait environ deux jours, voir trois jours, que le jeune homme arpentait les rues de New-York, malgré le froid, afin de trouver enfin quelque chose à se mettre sous la dent qui ne soit pas complètement congelé. La veille, il avait réussi à forcer un distributeur automatique de soda mais le sucre des boissons liquide ne permettait pas à son corps de bénéficier de tout ce dont il avait besoin. Or, il aurait besoin de nourriture efficace s’il voulait rejoindre le Sud de New-York comme il projetait de le faire, une fois qu’il aurait le nécessaire pour survivre plusieurs jours d’affilés dans le froid, sans forcément avoir l’occasion de s’abriter dans des bâtiments lorsque les températures chuteraient trop. La raison de son engouement ? Il venait de trouver les cuisines de l’hôtel. Emerveillé comme un bambin qui toucherait pour la toute première fois de l’herbe, il foula différentes barres de céréales avec ses mains et commença à fouiller chaque étagère contenant de la nourriture facilement conservable. Il enfouit quelques provisions dans le sac à dos qu’il avait récupéré lors de son excursion dans le laboratoire de New-York. Cette fois, il pouvait vraiment dire qu’il avait de la veine car le principal contenu de la pièce n’avait pas encore gelé. L’eau au sol était même encore liquide. Gaëben tira sur la poignée d’un énorme réfrigérateur et tomba nez à nez avec l’improbable : une bouteille d’alcool. Son médecin lui avait interdit de consommer de l’alcool depuis qu’ils avaient découvert sa malformation cardiaque mais dans de telles conditions, cette bouteille était bien plus qu’un privilège, impossible de là laisser ici toute seule.


    G ‘Faut pas se leurrer, la meilleure façon de résister à la tentation, c’est d’y céder, et c’est Oscar Wilde qui l’a dit ! Ce petit écart, mon dossier médical n’en sera rien ; si je dois mourir, autant ne pas mourir de privation. »

    De toute façon, son dossier médical devait tout simplement être aspergé d’eau et être illisible, et son médecin avait peut-être perdue la vie dans la catastrophe. Toutes les bonnes raisons de prendre cette bouteille étaient réunies. Gaëben là prit donc. Il se dirigea ensuite vers le couloir, désireux de visiter un peu les yeux, histoire de passer le temps. On pouvait très clairement se rendre compte qu’il boitait légèrement, ceci s’expliqué par la blessure qu’il s’était faite au genou et qu’il avait soigné avec les moyens du bord. Il faisait très froid, certes, mais depuis la vague de froid, il avait eu le temps de se dénicher un manteau à peu près chaud. Il aurait également voulu troquer son uniforme de prisonnier contre de nouveaux vêtements mais tous ceux qu’ils avaient trouvés étaient soi largement trop grands, ou bien congelés, ou bien plus abîmés que les siens…

    Dans le couloir, Gaëben remarqua un cadavre. L’odeur qui en émanait le saisi, il l’observa un moment. Ce qu’il s’apprêtait à faire pouvait paraître morbide, m’enfin, c’était sûrement du pipi de chat après le raz de marré et la vague de froid auxquels il avait survécu. Il surplomba le cadavre et fouilla les poches de ce dernier, espérant trouver un briquet ou quelque chose qui lui permettrait de posséder le feu, cet élément que tous les survivants New-Yorkais voulaient certainement avoir à l’heure actuelle. Il avait fouillé chaque cadavre qu’il avait croisé, toujours dans ce même espoir. Tôt ou tard, il aurait besoin de se réchauffer, et il ne fallait pas compter sur l’électricité. Une main plaqué contre sa bouche, il fouilla les dernières poches de l’homme et tata un objet qui ressemblait à un briquet. Il le sortit de sa cachette et ses yeux s’illuminèrent. Néanmoins, Gaëben préféra ne pas se faire de fausse joie. Il eut raison, le briquet avait pris l’eau, comme beaucoup de chose dans cette ville. De colère et de déception, Gaëben le fracassa contre le mur et reprit sa visite du propriétaire, feignant d’ignorer qu’il avait été sur le point de pouvoir se réchauffer.

    Il poussa une porte qui, semblait-il, possédait autre fois un écriteau qui avait été arraché puisqu’on en voyait encore les marques d’adhésif. Gaëben s’attendait à pénétrer dans une chambre, croyant que cet écriteau qui avait été arraché pouvait être un numéro de chambrée. Seulement, au lieu de ça, il se trouvait à présent dans des toilettes. Certainement pour femmes, puisqu’un autre cadavre gisait là, celui d’une jeune femme.


    G Bordel, Juliette ! C'est bien toi ? », souffla-t-il, comprenant tout juste qu’il ne s’agissait pas d’un cadavre mais de Heaven, une connaissance de ses années lycée.

    Il n’y avait pas besoin d’être un extralucide pour voir qu’elle n’allait vraiment pas bien. Aussi, « Juliette » n’avait pas été une appellation de mauvaise augure, juste une vieille habitude qui ne lui était jamais passé, suite à leur altercation en cours de littérature, plus de cinq ans auparavant. A voix haute cette fois, pour la remuer un peu, il s’exclama plus distinctement :

    G Quelque chose me dit que t’aurai bien besoin d’un petit remontant… Non mais sérieusement, t’as vu ta tronche, Capulet ? »

    Il valait mieux rires que pleurer, non ? Gaëben n’allait pas non plus voler à son secours, aux dernières nouvelles, Heaven était quelqu’un d’assez rancunier. Lorsqu’elle releva son regard vers lui, il brandit la bouteille d’alcool, comme pour insister un peu plus sur la fatalité du moment.
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MessageSujet: Re: Enfin seule ... Ou presque { Gaëben }   Enfin seule ... Ou presque { Gaëben } EmptyMar 7 Juil - 19:03

    A présent, Heaven n’était plus dans le moment présent. Elle se trouvait à des kilomètres des toilettes des hommes, à des années lumières du froid qui l’entourait. Cela se produisait souvent en ce moment. Quelques mois auparavant, elle avait fait LA connerie de sa vie: celle de quitter l’homme qu’elle aimait. Le pire dans tout ça, c’est que c’était sa propre idée, sa propre solution à elle. Sur le moment, elle avait trouvé cela complètement normal. C’était la chose qu’elle devait faire, et elle ne pourrait pas le regretter. Et voilà le résultat. La jeune femme ne pouvait plus fermer les yeux sans voir son visage devant elle. Son sourire lui manquait, ses yeux lui manquait, ses mains lui manquait … Tout. Penser à lui était comme un moyen de ne plus penser au présent, de se focaliser sur le passé. Heaven n’aimait pas son passé. Il était rempli de mauvais souvenirs qu’elle aurait préféré pouvoir oublier pour toujours. Mais pour une fois, c’était comme un remède. Quand elle ne pensait pas au présent, sa cheville ne la faisait plus souffrir comme auparavant parce que soyons réaliste, ce n’était pas un gant rempli d’eau qui allait beaucoup l’aider … Ce qu’elle avait besoin, c’était d’une bonne atèle pour pouvoir la maintenir correctement.

    Alors qu’elle était toujours dans le même état, quelque chose l’a fit sursauter. Ou devrais-je dire, quelqu’un. Heaven essaya tant bien que mal de se remettre droite, mais ce n’était pas vraiment gagné. La fatigue commençait à l’envahir depuis qu’elle était rentré dans ce fichu hôtel … La fraîcheur n’arrangeait rien non plus. Elle était certaine que si elle fermait les yeux à nouveau, elle ne les ouvrirait certainement jamais. Ses yeux s’habituant très vite à l’obscurité, la jeune femme mit un petit temps avant de s’apercevoir de la présence d’une personne devant la porte des toilettes. Ce visage … Elle l’avait déjà vu quelque part, elle aurait put en mettre sa main au feu ! Heavy’ chercha alors dans sa mémoire, aussi loin que ses souvenirs pouvaient la mener. Mais il ne fallut pas bien longtemps à la jeune brunette pour mettre un nom sur ce charmant visage : Roméo. Enfin non, ce n’était pas son vrai nom, mais c’est le seul qu’elle voulait se rappeler. En revoyant ce visage, tout lui revint alors en tête : Le râteau royal dont elle avait été la victime, tous les coups bas qu’il lui avait fait subir … Mais ce n’était pas le seul à avoir jouer avec lui … Elle aussi, c’était bien amusé en y repensant.


~~ Flashback ~~


    Comme tous les soirs depuis une bonne dizaine de jours, New York était baigné d’une pluie qui ne semblait jamais vouloir s’arrêter. Dehors, les gens couraient sous leur capuches imperméables pour renter chez eux. Les parc étaient déserts, les ruelles semblaient encore endormies de toutes personnes … Personne ne semblait vouloir sortir sous cette pluie. Mais ce n’était pas l’avis d’une jeune femme: Heaven Madison Harris. C’était le deuxième samedi consécutif qu’elle avait dut passer chez elle, à regarder des films toutes la soirée avec son meilleur ami Nathaniel. Mais ce soir, ça n’allait pas se passer comme ça. Elle allait sortir, s’amuser, faire la fête, se changer les idée quoi … Mais elle ne pourrait pas rester une minute de plus chez elle, c’était totalement impossible !

    " Allez Nate, tu te bouges et ce soir on sort ! "

    " Oh non Heavy’, pas ce soir, j’ai vraiment pas la tête à ça tu sais … "

    " Roo mais oublies cette pétas** ! Ce soir c’est notre soirée, et tu vas voir que je vais te changer les idées moi … "


    Et c’est ainsi qu’une bonne demi heure plus tard, ils étaient tout les deux en route pour la boîte la plus fréquentée de tout New York. Seulement, Nate n’était pas totalement Nate, et Heaven n’était pas totalement Heaven … Difficile à comprendre je sais, alors je m’explique. Quand ils étaient gosses, ils avaient tout les deux l’habitude de se déguiser et de changer complètement de personnalité. Et c’est ainsi qu’une fois, ils avaient eu l’idée de se transformer en l’autre … Résultat, Nathaniel était devenu Heaven, et Heaven était devenu Nathaniel. Même si c’était assez tordu dans le fond, c’était assez réussi en réalité … On ne voyait vraiment pas la différence ! La jeune femme avait donc camouflée ses longs cheveux bruns sous un chapeau à la mode, avait revêtu une vieille chemise très sympa ainsi qu’un jean délavé. Depuis ses six ans, c’était la première fois qu’elle se déguisait en Nathaniel, et c’est vrai qu’elle adorait toujours ça ! Mais le pire dans toutes cette histoire, c’était que personne ne se rendait compte du manège qui se jouait … Soit les deux jeunes gens étaient de parfait acteurs, soit les gens étaient vraiment stupides !

    Commandant alors un verre au bar, la " Nate fille " toujours près de lui / elle, c’est à ce moment-là qu’elle l’aperçut sur la piste de danse. Il était là, LUI ! Et en plus, il était en train de danser avec une fille du lycée, qui plus est, une fille quatre fois plus sexy que Heaven. C’est en voyant le jeune homme dansé aussi près que l’idée lui vint alors à l’esprit … L’idée en elle-même était vraiment tordue, mais au point où elle en était … Donnant alors un petit coup de coude à son meilleur ami pour lui montrer sa " future victime ", Nathaniel eut alors un haut le cœur. IL refusa catégoriquement d’entrer dans son petit jeu, puis après une ou deux vodka plutôt bien dosée, il se lança quand même et alla " chauffa " le pire ennemi de Heaven. Après un long baiser échangé, la jeune femme s’avança alors elle aussi vers la piste, retira sn chapeau et se planta devant le jeune homme alors que son meilleur ami partait vomir aux toilettes. D’une voix étrangement enjouée, elle s’exclama :

    " Et bien alors Gaëben, je ne savais pas que c’était les mecs qui t’intéressait. Je comprend mieux pourquoi je ne te plaisais pas. "


~~ Flashback ~~


    " Mais dîtes-moi que je rêve … J’ai dut tuer quelqu’un pour mériter de t’avoir dans mes pattes ou quoi ?! "

    L’apparition de Gaëben devant elle avait fait ressurgir toute la rancune qu’éprouvait la jeune femme. Elle ne l’avait pas revu depuis quoi, cinq ans ? D’ailleurs, elle n’avait pas repensé à lui une seule fois depuis qu’elle avait quittée le lycée. Pour elle l’épisode " Gaëben " avait été oublié depuis longtemps. C’est vrai qu’autrefois, elle avait été follement et naïvement amoureusement de lui. Mais tout ça, c’était au lycée, il y a longtemps … Mais le revoir ainsi, c’était comme si elle le revoyait le lendemain de sa sortie de lycée. Il n’avait pas changé d’un poil en plus. Ce n’est qu’en entendant ses paroles, que Heaven remarqua la bouteille qu’il tenait dans les mains. Au départ, elle allait lui répliquer une réponse cinglante pour le remettre à sa place. Elle ne voulait pas boire, et encore moins avec lui ! Mais en y repensant, c’était surement la meilleure chose à faire à l’heure qu’il est. Même si elle n’avait pas l’habitude de boire, c’était le moment où jamais, d’après elle. Le monde ne tournait plus tout à fait en rond, alors pourquoi devrait-elle être différente ? S’aidant du radiateur qui se trouvait contre son dos pour se lever, elle l’agrippa et se dirigea tant bien que mal vers Gaëben et sa bouteille. Sans demander quoi que ce soit, elle lui prit des mains et essaya de l’ouvrir. Bon ok, avec des mains dans l’état où elle les avait, elle n’allait pas pouvoir y arriver toute seule. Pour la première fois depuis leur " retrouvaille " elle le regarda dans les yeux et lui demanda de l’aide sans ouvrir la bouche.

    " Et ne me demande rien en échange, je crois que tu me dois bien ça … "

    Heaven n’avait pas vraiment envie d’entamer le sujet de leur années au lycée. Le jeune homme, tout comme elle, savaient ce qui s’était passé, savaient ce qui aurait put se passer … Ils savaient tout. En attendant qu’il veuille bien lui venir en aide, elle alla se rassoir comme elle le pouvait contre son radiateur. Décidemment, cette journée était vraiment à graver dans les annales comme l’une des pires journée de sa vie ! Même si elle le voulait, elle ne pourrait pas oublier le passé et faire comme si c’était la première fois qu’elle voyait Gaëben. Elle était beaucoup trop rancunière et sensible pour cela. Essayant tout simplement de faire diversion, elle posa une question bateau qui pourrait lui faire gagner un peu de temps. Tout ce qu’elle voulait, c’était rentrer chez elle et avoir une bonne nuit de sommeil bien méritée …

    " Bon alors mon cher Roméo, mis à part ce qu’on peut lire dans le journal, qu’est-ce que tu deviens ?! "


Dernière édition par Heaven M. Harris le Mar 7 Juil - 20:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Enfin seule ... Ou presque { Gaëben }   Enfin seule ... Ou presque { Gaëben } EmptyMar 7 Juil - 20:50

    Pendant que Juliette pestiférait contre son arrivée en scène, Gaëben en profita pour se décharger en déposant son sac pratiquement plein contre le sol recouvert de carrelage. D’ailleurs, ce matériel de construction n’était pas franchement là pour jouer en leur faveur, étant donné qu’il conservait le froid et l’humidité de la pièce. Gaëben se demanda comment Heaven avait survécue au raz de marrée, non pas qu’il doutait de son courage, il était plutôt bien placé pour savoir qu’elle ne se laissé pas facilement démonter, mais la curiosité le saisit un instant. En voyant Heaven se lever avec difficulté, il ne pu s’empêcher de pouffer de rires. Il n’était pas dans l’optique de se moquer d’elle mais de constater qu’à eux deux, ils faisaient une belle paire de boiteux. Il ne valait mieux pas pour leur matricule qu’ils décident de se crêper le chignon… vous les imaginez franchement entamer une course poursuite dans leur état ? Ils auraient vraiment l’air de deux parfaits idiots totalement hilarants. Mais cela aurait au moins le mérite d’être comique, pour ceux qui risqueraient de les voir.

    G Il y a 5 ans, je n’imaginais pas que tu forcerais autant sur la bouteille ! », s’exclama-t-il, amusé de la savoir désespérée au point de lui dérober sa bouteille d’alcool de manière délibérée.

    Considérant qu’il était préférable de ne pas forcer sur son genou, Gaëben se servit de la force de ses bras pour se hisser le long d’un lavabo afin de s’asseoir sur le rebord de ce dernier. Il croisa les bras, se disant qu’il ne s’agissait que d’une question de temps avant qu’elle n’abandonne et lui rende la bouteille, vu les coupures récentes qui étaient présentes sur ses mains. Comme de fait, quelques secondes plus tard, elle là lui tendit. Leur regard se croisa mais même avant cela, Gaëben avait déjà déchiffré sa requête. Et s’il là laissé se débrouiller ? Sa soif devrait finir par la motiver, non ? Gaëben resta les bras croisés, ne trouvant pas très convainquant de lui demander se servir comme une redevance pour toutes les fois où il l’avait faite tourner en bourrique. Il soutint un moment son regard, pour finalement lui céder. Il attrapa vivement la bouteille et tortilla la mèche de fer.

    G T’es vraiment bonne pour la casse, Harris. J’espère pour toi que ton potentiel de survis ne se limite pas à échouer dans l’ouverture d’une vulgaire bouteille d’alcool, sinon je ne te donne pas plus d’une journée supplémentaire, et encore… »
    G Allez, laisse-moi deviner, tu t’es foulée la cheville en trébuchant sur le macchabé dans le couloir !? »

    Gaëben crocheta ses doigts sur le bouchon de liège et le tira de son nid de verre. Il jeta un regard taquin à Heaven, histoire de lui montrer qu’il n’était tout de même pas bien compliqué d’ouvrir une bouteille, pourvue qu’on sache s’éviter de perdre ses doigts. Mais en guise de petite vengeance, elle lui demanda ce qu’il devenait, mis à part ce que les journaux voulaient bien dire de lui. Si elle avait espéré le frustrer, c’était raté. Au contraire, il répondit avec détachement et sarcasmes, faisant mine de rentrer dans son jeu des questions gênantes :


    G Je suis devenu gay, et du coup, je viole les filles qui me font des avances, histoire qu’elles ne recommencent pas… Tu sais, tout ça, c’est à cause de ton meilleur ami, son baiser m’a totalement convaincu de faire mon coming out ! »

    Il esquissa un grand sourire volontairement exagéré. Il n’avait pas de verre et encore moins de gobelets en plastiques, alors, ils devraient tous les deux boires au goulot. Il lui tendit donc la bouteille –honneur aux demoiselles oblige !- puis lui demanda sur un ton un peu plus neutre :


    G On boit à quoi ? (…) Mon coming out ? »

    C’était encore une moquerie mais Juliette devait savoir qu’il ne fallait pas prendre les moindres mots de son Roméo au pied de la lettre.


    G Mais avant, tu dois me dire quelles sont tes dernières volontés au cas où les bulles du Champagne t’achèvent, parce que je te ferais remarquer que si cela arrive, je serai la dernière personne à t’avoir parlé. Elle n’est pas belle, la vie ? »

    Que de sarcasmes, encore et encore. Néanmoins, un peu plus sérieusement, il faudrait qu’Heaven fasse quelque chose pour immobiliser sa cheville, si elle ne voulait pas que sa taille enfle en un rien de temps et ne l’empêche de se déplacer, d’ici quelques heures. Le jeune homme avait prévu, pour sa prochaine escapade, avant la tombée de la nuit, d’aller faire un petit tour à l’hôpital de la ville, il y aurait sûrement des attelles là-bas. Cependant, Gaëben doutait franchement qu’Heaven puisse s’y rendre, et dans l’hypothèse qu’elle le puisse, elle n’aurait sûrement pas acceptée, quitte à souffrir le martyr dans les prochains jours. Et puis, s’il lui en ramenait une, pour sûr, elle ne serait nullement reconnaissante, alors, il préféra rester silencieux, à propos de cette idée. Gaëben trouva très étrange de se retrouver entre quatre mûrs avec Heaven, cette fille qu'il n'avait jamais cru revoir un jour. Déjà, parce qu'elle n'avait été qu'un minuscule passage dans son existence, et ensuite, parce que sans cette catastrophe, il serait toujours derrière les barreaux de sa cellule, avec Billy. Mais en même temps, il était tellement sûr et certain que s'il là revoyait, ils se chamailleraient toujours de la même façon qu'il y a plus de cinq ans...
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MessageSujet: Re: Enfin seule ... Ou presque { Gaëben }   Enfin seule ... Ou presque { Gaëben } EmptyMar 7 Juil - 22:24

    "Il y a cinq ans mon cher Gaëben, je n’aurais jamais pensé voir un vieil ami en prison, tu sais. Mais que dirais-tu de laisser le passé là où il est, il n’est pas très important à mes yeux. "

    Hum, plusieurs petite remarques à faire sur les paroles de la jeune femme. D’une part, elle n’avait en aucun cas voulu lui faire de mal en lui parlant de la prison ou en abordant même ce sujet … Même s’ils ne s’étaient jamais vraiment connus, le jeune homme devait au moins savoir qu’elle ne croyait pas à tout ce qu’on pouvait bien raconter à son sujet. Pour elle, ce n’était que pure conneries de la part de la presse et tout le tralala. Mais en tout cas, elle n’avait pas vraiment envie de le vexer non plus … Ou du moins pas à ce sujet-là qui avait quand même beaucoup d’importance. Non, pour le mettre un peu plus en rogne, elle avait pris soin d’utiliser les mots " amis " et " passé " dans la même phrase. Elle souhaitait simplement le faire réagir un peu, pour ne pas qu’il pense qu’elle avait tout oublié. Car Heaven n’avait pas oublié même après cinq ans. Jamais elle ne pourrait oublier une telle humiliation, pas quand son égo était touché ainsi. Heaven s’était déjà replacé contre son radiateur chéri lorsque son " ancien camarade " se hissa sur le lavabo. N’étant pas très observatrice depuis la catastrophe, elle ne remarqua pas tout de suite que Gaëben avait une blessure au genou. Mais quand elle s’en aperçut, elle ne put s’empêcher de se dire un petit " Bien fait ". Mais en y réfléchissant, il devait avoir aussi mal qu’elle se qui lui permis de reconsidérer ses pensées …

    " Je prend ça pour un compliment. Mais je suppose que toi en revanche, tu t’es fais mal au genou en voulant suivre un lapin qui courait dans l’hôtel, non ? T’as toujours été un grand chasseur. "

    L’image de l’homme qui se trouvait encore dans le couloir lui revint tout de suite en mémoire, et ce n’était pas vraiment du joli … Elle eut même un haut le cœur rien qu’en y repensant mais fit comme si elle-même n’avait rien vu. De toute façon, personne ne pouvait plus rien contre lui à l’heure qu’il est. Heaven avait bien remarqué le petit sourire en coin et le regard amusé de Gaëben mais elle n’y fit pas attention. Déjà qu’elle répondait à toutes ses répliques cinglantes, elle n’allait quand même pas répondre à ses paroles non-dîtes ! Et puis d’abord, il n’avait vraiment pas de quoi se venter ! Le jeune homme était plus fort qu’elle, et lui au moins, n’avait pas les doigts, la cheville, et le front en compote … Pour l’instant, elle n’avait remarqué que son genou qui était défectueux alors bon … Mais la jeune brunette fut bien surprise lorsqu’il remémora " le bon vieux temps ". Franchement, elle ne pensait pas qu’il se rappellerait ce fameux baiser, alors qu’elle-même venait d’y penser quelques minutes plus tôt.

    " Ah ah ah, très drôle tout ça. Mais il fallait bien que ça me retombe dessus toute cette histoire … Et puis d’abord, ce n’est pas de ma faute si tu ne fais pas la différence entre des pommes et une vraie paire de sein ! "

    C’était assez comique comme situation, après tout. Heaven ne pensait pas retrouver le jeune Sixtinàsh dans cet hôtel. Mais au point où elle en était, il ne manquait plus qu’elle retrouve Lumpy, son chat en peluche de son enfance >_<. Après avoir ouvert la bouteille, il l’a tendit à la jeune Harris. D’où elle était, elle ne pouvait pas l’attraper donc elle dut se relever une seconde fois. Elle ne fit pas non plus attention aux regards amusés de Gaëben et prit la bouteille avec grande conviction. Elle avait vraiment besoin de boire, même si elle était certaine qu’un mal de tête allait surgir dans les minutes qui allaient suivre. Elle n’avait jamais été très douée pour l’alcool, même si elle en servait tous les soirs dans un bar. Buvant alors à grande gorgée, elle fut bien obligée de retirer la bouteille de ses lèvres. Bah ! Ca lui brûlait vraiment la gorge ! Elle ne savait pas où il avait trouver - ou voler - cette bouteille, mais en tout cas il avait bien choisi !

    " Non, on boit à toutes ces années où je t’ai détesté " * Et aimer * " Oh mais si, elle est vraiment magnifique ! Avoir ton visage comme message d’adieux, quelle vision … Affreuse ! Ma dernière volonté tu dis ? Que tu glisses dans les prochains escaliers et te casse le deuxième genoux. Je te hanterais de là où je serais, ne t’en fais pas. "

    Et pour la première fois depuis leur " retrouvailles ", Heaven afficha un grand sourire. Oui, elle pouvait être fière de sa connerie, ce n’était pas souvent …Elle n’était pas connu pour être une personne très drôle mais là il fallait avouer qu’elle prenait un malin plaisir à chercher la petite bête ! Mais connaissant bien Gaëben, elle ne doutait pas qu’elle allait avoir le droit à un sarcasme, comme d’habitude. Lui tendant alors la bouteille, elle attendit qu’il la prenne et remis son gant sur sa main déjà bien amochée. Bah, sa cheville n’était vraiment pas belle à voir, finalement ! Mais ce n’était pas ça le plus important. Récoltant alors quelques gouttes du robinet bien amoché aussi, elle essuya le sang de son front et s’avança tant bien que mal vers la porte d’entrée. Avec l’alcool, elle savait qu’elle n’allait pas pouvoir aller bien loin comme ça, mais elle devait au moins essayer. Elle ne serait plus Heaven sinon !

    " Tu ne comptes quand même pas laisser ta Capulet toute seule dans cet hôtel ?! Allez ramènes toi Ô Roméo, qu’on aille prendre un peu l’air "
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MessageSujet: Re: Enfin seule ... Ou presque { Gaëben }   Enfin seule ... Ou presque { Gaëben } EmptyMar 7 Juil - 23:53

    G Le passé a toujours plus ou moins son importance. Il ne compte pas à tes yeux parce qu’il ne t’a pas été favorable, c’est tout. »

    Ses paroles avaient été prononcés sèchement, parce qu’il n’avait aucunement ressentit son soutiens lorsqu’elle avait évoqué le fait qu’il ait été en prison. Elle n’avait pas été à ses côtés pendant ses huit mois de galère, personne ne l’avait été, d’ailleurs, et c’était sans doute la raison pour laquelle il ne devait, au jour d’aujourd’hui, strictement rien à personne. Elle ne pouvait pas savoir ce qu’il avait enduré, ni même croire en son innocence, si c’était le cas. Elle n’avait rien pour fonder son opinion et de toute façon, il ne tenait pas franchement à savoir son avis sur la question de son innocence. Il aurait aimé pouvoir se confier un peu, au sujet de ce dont on l’accusé mais après tout, qui était-elle, pour lui ? Moins qu’une ennemie, plus qu’une connaissance, moins qu’une amie. Rien, concrètement. Heaven était une femme qui l’avait aimé, soit disant, mais avais-ce était la vraie vérité, en fin de compte ? N’était-ce pas simplement une mauvaise blague, inventée de toute pièce entres copines, et qui s’était retourné contre elle, au moment même où il l’avait rejeté ? Pouvait-on parler de complicité, dans leur jeu de sabotage mutuel ? Où est-ce que ce moyen de communication peu banal les conduirait ? Beaucoup de questions restées en suspend, en même temps que la distance s’était creusé entres eux. Ils ne s’étaient pas attendu à se revoir et n’avaient jamais franchement réfléchis à cette option, elle était donc dure à envisager. Pouvaient-ils naître une once d’un sentiment d’amitié, entres eux ?


    G Excuse-moi de m'être trompé mais en même temps, je n’ai jamais tâté tes deux attributs, je ne pouvais pas m’imaginer qu’ils soient encore plus petits que deux miséreuses pommes… », s’exclama moqueusement Gaëben qui retrouva une partialité de sa malice.

    Il avait sûrement eu plus de jeunes femmes dans son lit qu’elle n’avait eu d’hommes dans le sien, sans pour autant négliger qu’il soit plutôt raisonnable, alors, il avait préféré garder bon partie de sa réflexion, au lieu de la juger sur cinq années où il ne l’avait pas eu sous les yeux pour confirmer ou non qu’elle ne faisait toujours pas suffisamment la bringue pour s’être dévergondé au point de collectionner les aventures d’un soir. Elle était trop fidèle pour ça. La preuve, d’après les dires de plusieurs élèves du lycée, elle avait continué de l’aimer, jusqu’à ce qu’ils quittent le lycée. Certes, ce n’était plus aimer de la même façon, mais le sentiment était toujours là, malgré tout. Sa avait duré deux ans et demi.

    G Arrêtes de souhaiter ma mort où je vais être dans l’obligation d’abréger tes souffrances de Juliette délirante en te bousillant la cheville ! »

    Il avait pris une moue faussement sérieuse, pour qu’elle sente que lui aussi avait des arguments qui pourrait la faire grincer des dents. Par exemple, il aurait très bien pu, à son tour, là titillait en lui rappelant bien des choses, notamment ce fameux jour où elle avait dû tant rêver qu’elle touché au but alors que le professeur de littérature l’avait appelé à aller au tableau, et pourtant, elle n’aura jamais eu ce baiser que Roméo offre à Juliette dans l’acte qu’ils étaient censés jouer devant toute leur classe de l’époque. Gaëben ne se cru pas lui-même mais il fit ravis de voir Heaven sourire de bon cœur, pour la première fois depuis qu’il était entré dans les toilettes des hommes. Il observa la jeune femme boire avec tellement d’insouciance qu’il pu facilement se rendre compte, lorsqu’elle grimaça discrètement, qu’elle n’avait pas l’habitude aux beuveries et qu’elle serait saoule bien avant lui. Il récupéra la bouteille qu’elle lui tendit et porta directement le goulot à ses lèvres, sans faire de chichi à savoir s’il y avait du rouge à lèvre ou non dessus. A la guerre comme à la guerre, Heaven n’avait pas la galle ! Après quelques généreuses gorgées, sans grimaces pour sa part, Gaëben essuya sa bouche d’un coup de revers de main. Il écouta la jeune femme formuler sa demande d’aller prendre l’air. En là voyant boitillé, il eut un élan de bonté, il fallait le reconnaître. Il tendit la bouteille à la jeune femme pour quelle la garde, pour le moment. C’était à ses risques et périls que de lui servir son arme de destruction aussi facilement mais il savait que de toute évidence, en sa présence, il n’y avait aucun réel danger. Majeur et vaccinée, elle pouvait s’offrir toutes les folies qu’elle le souhaitait, tant que cela permettait de lui faire oublier un peu qu’ils se trouvaient au milieu d’une glacière. New York, la Belle. Sans même lui demander son avis, Gaëben percha Juliette sur son dos. Il ne tenait pas franchement à ce qu’elle ne puisse plus marcher à cause de leur petite virée. Son genou l’handicapé légèrement mais il s’agissait d’une bricole. Il portait un énorme sac à dos toute la journée, alors à côté de ça, mademoiselle Capulet serait une partie de rigolade, même malgré sa blessure. Gaëben lui reprit la bouteille des mains avant qu’elle ne décide de ne plus lui en laisser une seule goutte. Il bu de nouveau quelques gorgées pour la route, puis lui rendit. Enfin, il s’exclama avec amusement :


    G Maintenant que tu es perché sur mon dos, tu n’as plus le choix, il va falloir coopérer, Juliette des temps modernes. Je vais te poser des questions, et chaque fois que je trouve que tu réponds sincèrement, tu as le choix : je fais ce que tu me demandes. Je peux t’emmener où tu as envies d’aller, ou encore répondre à mon tour à l’une de tes questions. En revanche, si tu ne réponds pas franchement, je m’arrange pour que ta délicate cheville ne s’endorme pas sur ses lauriers. Ca te va ? »

    Pour l’instant, Gaëben était parfaitement lucide, d’où cette proposition étrange. Il voulait savoir si Heaven avait toujours autant le goût de relever ses défis en étant pire que lui, ou pas. Et puis, bien qu’il ne le laisse pas paraître, c’était une façon comme une autre de faire enfin sa connaissance, si elle restait suffisamment lucide pour répondre sincèrement. En deux ans et demi, ils n’avaient jamais pris le temps de se connaître un peu mieux, et c’était à cause de lui. Cette fois, se serait différent…


    G Première question… Je suis accusé de braquage, de doubles meurtres et de tentative de viole, pourtant, tu ne sembles pas franchement très effrayer... Est-ce que tu n'as réellement pas peur, ou bien est-ce que dans le fond, tu ne te sens pas très en sécurité ? »
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MessageSujet: Re: Enfin seule ... Ou presque { Gaëben }   Enfin seule ... Ou presque { Gaëben } EmptyMer 8 Juil - 19:42

    " Oui, et alors ? Je ne prétend pas dire le contraire hein … "

    Il ne fallait pas être voyante pour se rendre compte que Gaëben avait plus que mal pris les paroles de la jeune femme. Pour lu prouver, il ne c’était pas gêné de lui répondre sèchement sur un ton qu’il voulait désinvolte. Apparemment, il avait mal compris ou mal pris ce qu’elle avait voulu dire. D’accord, elle n’avait pas employé des mots très très fins, mais Heavy’ avait beaucoup de mal qu’il l’est aussi mal pris avec juste une phrase de prononcer … C’est vrai qu’ils ne se connaissaient pas beaucoup, mais elle ne se serait jamais permis de plaisanter sur un sujet aussi important. Même si elle avait été en face de son pire ennemi, elle n’aurait pas dit une chose pareille. Et surtout que là, elle n’avait en aucun cas voulu blaisser Gaëben. Mais les choses étant déjà faite, Miss Harris ne pouvait pas remonter le temps et changer ses dires. Elle décida donc de ne rien ajouter de plus à ce sujet pour ne pas entamer une dispute, comme au bon vieux temps. Car même si elle se plaignait d’avoir retrouver le jeune homme, ce n’était pas tout à fait vrai … Oui, elle était contente de ne plus être seule, alors elle ferait attention à l’avenir pour ne pas le blaisser à nouveau dans ses paroles.

    Cette fois-ci, se fut au tour de Heaven d’être vexée. Elle ne comprenait pas trop pourquoi il venait d’agir comme ça, et encore moins son petit sourire malicieux qu’il avait aux coins des lèvres. C’est vrai que dans le temps, ils avaient tout le temps recours à des paroles cassantes comme ça, juste pour vexer et énerver l’autre. Mais cinq plus tard, Heavy’ avait un peu plus de mal à encaisser qu’autrefois. En cinq ans, des choses avaient eu le temps de se passer … La jeune femme n’était plus la même qu’autrefois, ça en était certain. Elle avait changée, elle avait mûrie, elle avait grandie … Mais une nouvelle fois, elle préféra se taire. Décidément, cela faisait deux fois en quelques minutes à peine. A l’allure où allait leur " retrouvailles ", il ne manquait plus qu’une goutte qui fasse déborder le vase pour un ultime duel. Ok, elle l’avait peut-être méritée en lui parlant de la prison. Mais même si elle n’avait pas le physique d’un mannequin, ce n’était pas une raison valable à ses yeux. Quoi qu’il en soit, elle fit comme si elle n’avait rien entendu. L’ignorance était la meilleure des défenses pour elle. Ou du moins, elle essaierait d’en faire sa devise.

    " Au point où elle en est, je crois que tu ne pourras pas lui faire plus mal … "

    Heaven eut un petit haussement d’épaules en disant cela. C’est vrai qu’elle l’avait oubliée celle-là, sa cheville … Elle avait même un peu peur d’y repenser, car elle devrait obligatoirement voir l’état dans lequel elle était … D’ailleurs, elle ne se fit pas prier et souleva un peu son jean pour pouvoir apercevoir le stricte minimum qu’elle devait. Mouais … Et ben, c’était pas joli joli … Sa cheville avait comment dire, virée au violet et on aurait dit qu’elle avait avaler une pomme de terre sans prendre la peine de la mâcher. Pas très belle métaphore je vous l’accorde, mais la cheville de la jeune femme ne l’était pas spécialement x’D. Pour ne plus y penser, elle releva vivement la tête et aperçut que Gaëben lui tendait à nouveau la bouteille qu’ils avaient commencé à boire. Mais que cherchait-il à la fin, qu’elle soit saoule avant l’heure ? Quoi qu’en y réfléchissant bien, la jeune brunette préférait mourir d’une overdose que congelée ! C’était bien plus apetissant, et au moins, elle serait morte en accomplissant à acte disons … festif. Elle ne se fit donc pas prier plus longtemps et attrapa la bouteille que Roméo lui tendait. Seulement, alors que le goulot se trouvait seulement à quelques centimètres de sa bouche, Heaven se sentit comme … Légère, volante. Ah ben oui, c’était surement parce qu’elle ne touchait plus le sol … En deux ou trois mouvements, le jeune homme l’avait hissé sur son dos comme s’il s’agissait d’un vulgaire sac à dos. Après l’effet de surprise, elle commença à lui taper sur les épaules et à péter sa petite crise de gamine.

    " Mais reposes-moi par terre, espèce de salle brute ! Et puis d’abord, je ne répondrais pas à tes questions stupides ! "

    A peine avait-elle fini de parler, que sa cheville venait à nouveau de la faire souffrir, comme par enchantement. Heaven se mordit la lèvre pour ne pas hurler de douleur. A ce niveau-là, Gaëben n’avait changer d’un pouce … Il tenait toujours ses promesses ! Dès qu’il disait qu’il allait faire quelque chose, il ne mâchait jamais ses mots ! La jeune femme resserra alors un peu plus son étreinte autour du cou du jeune homme et en profita pour lui souffler dessus. Bon ok, elle répondrait à toutes les questions qu’il voudra mais qu’il ne touche plus sa chevilllle ! Là haut, perchée sur le dos de Roméo, la future avocate redoutait déjà les questions qu’il allait lui poser. Elle ne savait pas trop pourquoi, mais elle avait comme l’impression qu’il allait la mettre dans l’embarras. Enfin j’entend par là, la mettre dans l’embarras plus que d’habitude ! C’est dingue mais en seulement dix minutes, elle avait réussi à avoir ce qu’elle avait toujours voulu en deux an et demi. S’il l’aurait pris sur son dos comme maintenant auparavant, Heaven aurait put être au paradis ! Seulement là, elle ne voyait plus les choses de la même façon. Son angle d’observation avait changé. Gaëben n’était qu’une connaissance de lycée, qu’elle ne pouvait même pas considérer comme un ami à l’heure qu’il est. Et puis, son cœur ne pouvait appartenir qu’à une seule personne et il avait changé de propriétaire.

    " Je ne suis ni en sécurité avec toi, mais je n’ai pas peur non plus. Mais comme mon avis semble t’intéresser je vais te le donner, après, tu pourras en faire ce que tu veux : Je ne crois pas que tu sois le méchant garçon que tout le monde dis … Je n’arrive pas à le croire, mais j’en suis certaine aussi. Et personne ne peut être en sécurité dans un immeuble qui menace de s’écrouler, tu ne crois pas ?! "

    La jeune femme n’était pas vraiment certaine que ce soit la réponse que Gaëben voulait entendre, mais ce dernier lui avait demander d’être franche et honnête, et c’Est-ce qu’elle avait fait. Maintenant, elle priait le ciel pour qu’il ne lui détruise pas d’avantage ce qui restait de sa cheville. Tout en ayant répondu à sa première question, le jeune homme avait commencé à sortir des toilettes et à avancer dans un couloir que Heaven n’avait jamais emprunté jusque là. Sur ses gardes, elle leva la tête et remarqua une très longue et nette fissure sur le plafond. Ce dernier menaçait de tomber à tout moment … Puis pratiquement en même temps, ils entendirent des cris qui provenaient de l’étage au dessus. Apparemment, la peur n’avait pas toujours disparue des personnes coincées dans l’hôtel. Seulement, leur par lourds suffit à faire tomber le le peu de résistance que le plafond contenait … La jeune femme n’eut même pas le temps d’ouvrir la bouche qu’elle sentait déjà des gravas sur son dos …
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MessageSujet: Re: Enfin seule ... Ou presque { Gaëben }   Enfin seule ... Ou presque { Gaëben } EmptyMer 8 Juil - 23:27

    Les choses changent, et nous aussi. La preuve, Gaëben avait accepté de participer à un braquage de banque avec des hommes louches, pour gagner de l’argent. S’il avait juste su que huit mois plus tard, l’argent n’aurait plus aucune valeur, qu’il ne signifierait plus rien, New-York était entièrement noyée, alors il n’aurait jamais fait une folie pareille. Mais le hasard n’est qu’une fourbe invention, il n’existe pas. Si le jeune homme ne s’était pas trouvé dans la banque, le jour où les hommes l’auraient de toute façon braqué, avec ou sans lui, y aurait-il eu quelqu’un pour arrêter Jeb avant qu’il ne viole Maija ? Sûrement que non, vu le peu courage dont le reste des otages avaient fait la démonstration en témoignant tous contre lui. Il avait fallu qu’il se trouve dans cette banque, ce jour-là, c’était le destin qu’il y devait accomplir. Et pour cela, il fallait qu’une malformation cardiaque pointe le bout de son nez afin que le scénario soit complet et crédible. Alors oui, les choses changent, et nous aussi. Heaven avait grandi, depuis l’époque du lycée, elle avait dû tourner la page concernant ses sentiments envers lui et avait elle aussi poursuivi son chemin, jusqu’à devenir une jeune femme. Le destin est déjà écrit, néanmoins nous possédons tous une gomme qui nous permettent de le modifier, quelque fois. Ainsi, leur chemin se croisé de nouveau, aujourd’hui, et ça non plus, ce n’était pas à considérer comme le hasard…

    Les protestations bruyantes d’Heaven, lorsqu’il là souleva de terre pour la porter sur son dos, ne firent qu’accroitre son amusement. Il n’objecta pas lorsqu’elle lui laboura les épaules dans l’espoir qu’il là laisse descendre. Cependant, il ne se priva pas de discrètement appuyer sur sa cheville blessée afin de la convaincre qu’il ne manquerait pas à sa parole. Il s’exclama, tâchant de maitriser son envie de fou rire qui lui chatouillait la gorge :


    G Quel Roméo ferais-je, si je laissais ma Juliette boitiller sans lui prêter main forte ? »

    Sans attendre de réponse de la part de la jeune femme, Gaëben lui expliqua donc les règles de son jeu et ouvrit le bal avec la première question potable qui lui vint à l’esprit. Il écouta attentivement la réponse de la jeune femme, se préparant à lui donner sa punition, si elle manquait de sincérité. Contrairement à ce qu’il avait prévu, elle n’employa aucun sarcasme et sembla très sérieuse. Pour cette première réponse donnée, elle méritait amplement que son Roméo se mette à son service mais à l’instant même où Gaëben songea à lui demandait ce dont elle avait envie, un craquement inquiétant se fit entendre. Par pur réflexe, le jeune homme releva la tête pour jeter un coup d’œil au plafond et il avait vu juste.


    G Accroche-toi, ca va être une guerre entre Montaigu et Capulet ! », cracha-il, enserrant davantage sa prise autour des mollets de Heaven, pour ne pas la perdre en cours de route.

    L’humour était encore la meilleure arme qu’il possédait pour dédramatiser chacun des coups bas qui lui tombé en coin de la figure, depuis que mère nature avait fait des siennes. Il baissa la tête, désirant se protéger de la poussière et des gravas qui commencé à dégringoler, au dessus d’eux. Sans plus attendre, Gaëben se mit à courir en direction de la première sortie qu’il arrivait encore à discerner, malgré le nuage de poussière qui se formait sur leur passage. Ce n’était pas une sensation très agréable que de forcer sur son genou à peine rétablis mais il le fallait. Les premiers morceaux de plafonds s’écroulèrent dans un bruit si assourdissant que Gaëben aurait donné n’importe quoi pour être sourd, en cet instant. Les cris justes au dessus d’eux ne cessaient de persister, comme un CD tournant en boucle, mais ce n’était pas le moment de se retourner pour un petit commérage. Arrivé à hauteur de la première porte se trouvant à leur portée, Gaëben enfonça d’un coup de pied la porte déjà bien abîmée. Il s’élança sans réfléchir dans les escaliers, espérant trouver un moyen de sortir. Son genou commençait à se fatiguer et cela se fit ressentir, leur vitesse de progression fut rapidement moins ardente. Mais Gaëben faisait vraiment tout ce qu’il pouvait. Stimulé par la l’adrénaline, il enfonça une autre porte, quelques étages plus bas. Un long couloir se profila devant eux. Il courra, voyant les portes défiler devant lui. La poussière rendait toujours leur visibilité peu fiable. A l’aveuglette, il ouvrit une porte qu’il referma derrière eux, estima qu’il était suffisamment loin de l’éboulement qui avait dû se stopper à mi chemin du couloir dans lequel il se trouvait. En entendait plus que des petits cailloux rouler le long de la porte qu’il venait de claquer derrière lui. Le jeune homme était épuisé par son course, il lui fallait reprendre son souffle pour pouvoir réfléchir calmement. En regardant autour de lui, il se rendit bientôt compte qu’ils s’étaient réfugiés dans une chambre d’hôtel restée pratiquement intacte, malgré la température avoisinant les zéro degrés. Gaëben aida Heaven à descendre de sur son dos et s’exclama finalement, réalisant ce qu’il avait laissé derrière lui :


    G Fais chier, mon sac de provision est resté là-bas ! »

    Il avait du faire beaucoup de chemin pour trouver de la nourriture et des objets en tout genre, alors, cela l’embêta d’avoir tout perdu à cause d’un simple éboulement. Dans l’hypothèse qu’il soit possible d’y retourner, Gaëben ouvrit la porte de la chambre d’hôtel mais eu le surprise de voir qu’un mur de gravas faisant office de barrage. Bon, d’accord, il pourrait très bien se passer de son sac à dos approvisionné, mais comment allaient-ils sortir de cet endroit qui ne tarderait pas à devenir leur tombe ? Gaëben referma la porte pour faire face à Heaven.


    G Je crois qu’on n’a pas le choix, il va falloir passer la nuit ici. Il n’y a plus d’électricité, nous n’arriverons pas à trouver un moyen de sortir en y voyant rien… », conclu-t-il.

    Il allait sûrement faire très froid mais ils trouveraient bien un moyen de passer la nuit vivant et dès l’aube, fouiller la chambre pour trouver leur billet de sortie. Pendant ces plusieurs jours passés dehors à s’abriter dès chaque tombée de la nuit, Gaëben avait appris à organiser ses nuits. Il constata qu’il n’y avait qu’un seul lit deux places. Premier problème. Enfin, tant pis, il aurait sûrement l’occasion de profiter de ce luxe une prochaine fois -il ne comptait pas mourir cette nuit de toute façon-, car Juliette n’accepterait certainement pas de dormir dans le même lit que lui. Gaëben s’adossa contre un mur et lui demanda :


    G Tu devrais te reposer un peu… »
    G Ah, et au fait... Tu m'as répondu sincèrement tout à l'heure, alors qu'est-ce que je peux faire pour toi ? », souffla-t-il aimablement avant d'esquisser un sourire qu'il espérait réconforterait Heaven, au cas où celle-ci se ferait quelques peu du soucis pour leur situation actuelle... désastreuse.
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MessageSujet: Re: Enfin seule ... Ou presque { Gaëben }   Enfin seule ... Ou presque { Gaëben } EmptyJeu 9 Juil - 11:30

    Dès lors, Heaven avait compris qu’une course poursuite contre le bâtiment lui-même allait se jouer. Sur le moment, son premier reflex fut de cacher son visage dans le cou du jeune homme, pour éviter de se prendre de la poussière dans les yeux et de devenir à moitié aveugle. Mais finalement, c’était son cœur et non ses yeux qui n’allaient pas le supporter. Lorsqu’elle avait failli finir noyer avec Gabriel, ce n’était pas vraiment de la peur qu’elle avait ressentie à ce moment-là. La jeune femme n’avait jamais eu peur de l’eau, et c’était une fin qu’elle jugeait pleine de bon sens, mourir par un des quatre éléments. Mais jamais, elle ne pourrait supporter de mourir enterré vivante sous un tas de gravas Enfin, si cela pouvait faire une différence quelconque … Elle sentait son cœur se déchirer de sa poitrine, lui lancer des cris désespérés pour qu’elle se sorte de là. D’ailleurs, elle était tellement concentré à écouter ce que son cœur lui dictait de faire qu’elle ne se rendit pas tout de suite compte que Gaëben commençait déjà à courir. Heavy’ releva la tête seulement quelques secondes et fut bientôt obligé de retourner à sa cachette. Comme arrivait-il à se diriger avec qu’il y avait de la poussière de partout, c’était ce qu’elle aurait bien aimé savoir … Mai le pire pensait-elle, c’était son genou. Dans les toilettes des hommes, tout à l’heure, il n’arrivait pratiquement plus à tenir debout. Alors où avait-il trouvé la force de courir avec Heaven sur son dos ?! Peut-être que son instinct de survie était beaucoup plus développé que celui de la jeune femme. Mais en même temps, elle n’avait jamais pensé à lui demander d’où il venait, avant de la trouver dans les toilettes … Elle était pratiquement sure à cent pour cent que lorsqu’elle était descendu dans le hall de l’hôtel, Gaëben ne se trouvait pas avec les autres rescapés. Alors d’où venait-il ?

    Cependant, ce n’était pas une question qui pourrait beaucoup les aider dans un moment pareil. Non, Gaëben continuait toujours de courir, Heaven toujours perché sur son dos. Elle sentait à chaque pas que le jeune homme faisait son étreinte se refermer sur ses mollets. Il ne comptait pas la faire tomber, elle en était certaine. Et d’ailleurs, elle n’avait aucune intention de lâcher son cou non plus … Elle faisait simplement attention à ne pas le serrer trop fort, pour ne pas l’étrangler. Pour la première fois depuis qu’ils se connaissaient, la jeune avocate avait une entière confiance en Mister Sixtinàsh. Autrefois, jamais elle n’aurait put lui faire confiance ne serait-ce qu’un minimum. Mais cette fois-ci, c’était bien différent, leur vie étaient en jeu. Heaven ne pouvait douter. Ils allaient bien s’en sortir, elle le sentait … Elle ne put cependant pas compter le nombre de porte qu’ils avaient franchis, le nombre de couloirs qu’ils avaient traversés, le nombre de chambres qu’ils avaient dépassées. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’ils ralentissaient. C’était un peu normal, quand même … Avec un genou bousillé, et un poids sur son dos, Gaëben ne pouvait pas tenir comme ça éternellement. Ce ne fut que lorsqu’elle entendit une porte claquer derrière eux, qu’elle consentit à relever la tête. Les cris avaient cessés. Le plafond semblait avoir fini son petit manège, lui aussi. Aidée par le jeune homme qui venait de lui sauver la vie, elle redescendit de son perchoir. Afin d’y voir un peu mieux, elle enleva ses cheveux poussiéreux qui lui collaient sur le visage et examina où elle se trouvait. Une chambre d‘hôtel. A quelques choses prêt, elle ressemblait étrangement à la chambre dans laquelle elle avait l’habitude de se rendre avec son ancien fiancé, quelques mois auparavant. Par déduction, elle jugea qu’ils devaient se trouver au quatrième ou cinquième étage de l’immeuble, ou quelques choses comme ça.


    " Je suppose qu’il doit y avoir quelques choses à grignoter dans le mini bar … "

    C’est tout ce qu’elle avait trouvé à dire qui restait sensés. Elle avait tellement de choses à lui dire, en commençant par le remercier de lui avoir sauvé la vie, qu’elle ne savait pas par où commencer. Alors elle se contenta de le fixer dans les yeux et d’esquisser un petit sourire, comme signe de remerciement. Peut-être comprendrait-il que les paroles n’était pas toujours le meilleure moyen avec elle … En tout cas, elle lui était redevable, c’était certain. Une fois au sol, elle alla s’assoir en boitillant au bord du lit, tandis que Gaëben s’adossa contre un mur. Le cœur de la jeune femme semblait enfin remis de cette épreuve, mais pour combien de temps ? Combien de temps avaient-ils encore devant eux, en sécurité dans cette chambre d’hôtel ? Peut-être n’était-ce qu’une question de minutes avant que les murs se remettent à trembler autour d’eux … A cette pensée, Heaven fut parcouru d’un frisson. Elle n’avait pas envie d’avoir a subir une nouvelle épreuve. Mais comme on le dit si bien, jamais deux sans trois …

    " On aurait put tomber plus mal … Au moins, on a un lit pour dormir "

    C’est à ce moment-là qu’elle compris pourquoi le jeune homme s’était volontairement éloigné d’elle, se soutenant contre le mur. IL n’y avait qu’un seul lit dans la pièce, qu’un seul lit deux places. Sur le coup, Heaven fut prise d’un éclat de rire. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas lâché ainsi, mais la situation avait tout son comique pour elle … Avait-il pensé qu’elle le laisserait dormir par terre, alors qu’elle se reposerait tranquillement et confortablement sous une couette ? Même si par le passé, ils avaient eu quelques " petites " difficultés à communiquer, elle n’allait surement pas laisser son Roméo, son sauveur en plus de cela, se reposer sur le sol ! Même si tout le monde la prenait pour une garce, pour la petite peste de New York, elle avait quand même un cœur, même si ce dernier était plutôt bien dissimulé sous un mur de pierre … Mais cela ne changeait pas grand-chose, en fin de compte. Gaëben l’avait fait rire, et ça, c’était une grande première, croyez-le ou non !

    " D’abord, tu vas commencer par me faire le plaisir de venir te reposer aussi. On est adultes maintenant, je ne vois pas le mal qu’il y a à s’allonger dans un lit … "

    Ben quoi, c’était bien vrai non ?! Ne faisant plus trop attention au jeune homme, elle commença à réfléchir à sa question … C’est vrai, que pouvait-elle bien lui demander ? Pourquoi l’avait-il repousser tant de fois quand ils étaient jeunes ? Pourquoi n’avait-il plus donner signe de vie après leur sorties du lycée ? Comment avait-il fait pour se retrouver en prison ? Non, ce n’était pas vraiment des réponses qu’elle avait envie de savoir. Et d’abord, elle ne pensait pas les mériter, tout simplement. D’après elle, il aurait envie de se confier à un ami. Je veux dire, à un véritable ami. Et Heaven Harris était loin trèèès loin, de correspondre à cette définition là, surtout pas aux yeux de Gaëben. Pis soudain, elle se rappela sa question de tout à l’heure, comment avait-il atteint l’hôtel ? Par où était-il entré ? C’était peut-être une question assez " bateau ", mais sa curiosité était maintenant piqué au vif. Et quand la jeune femme avait quelques choses dans la tête, il lui était impossible de les sortir …

    " Ensuite, expliques-moi comment tu m’as retrouvés ? Je veux dire, dans les toilettes ? Tu n’étais pas avec tous les rescapés dans le hall tout à l’heure, j’en suis certaine … "
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