People Always Leave...

.IDENTITY. Nom, Prénom : Lilly Camille Lewis Age : 24 ans Lieu et date de naissance : 8 Décembre à Londres en Angleterre Groupe : Rather stay than risk our lives Faiblesses -> Sa priorité est de retrouvé se qu'il reste de sa famille : son fils. Elle est tellement obsédée qu'elle en est parfois impétueuse et imprudente, voir inconsciente. De plus, elle est enceinte mais est (sera) en période de dénie et n'en a donc aucune idée. Atouts -> Un courage sans limites, elle est prête à tout pour sauver des vies. Lilly est également très intelligente et déterminée, ce qui lui donne une force de caractère épatante.





.YOU & YOUR TASTES.




Physique : Lilly a un physique du genre à faire enrager les autres filles. Tout d'abord parce que ni trop grande ni trop petite, la jeune femme a un silhouette fine, élancée et longiligne. Et elle peut manger des tonnes de glaces, elle ne prendra pas un gramme, même si elle ne fait pas de sport. Rageant n'est-ce pas... Ça tombe bien pour elle, en tant de dérèglement climatique, la température est si basse que les glaces ne seront pas trop dur à conserver... La jeune femme est tout de même athlétique, ce qui la maintient bien en forme. Elle prend soin de son corps et mange en général aussi équilibré que possible. Elle a donc des formes où il faut, sans être trop ronde ni trop mince.
Pour continuer, la demoiselle a des cheveux blonds de blé, mi-longs, d'une nature assez facile : si elle veut les lisser ou les faire boucler, aucun problèmes, ils tiennent parfaitement dans les deux cas. De par sa nature de cheveux, elle a la couleur de peau qui va avec : une peau claire, presque laiteuse. Sa chevelure encadre un visage fin aux joues hautes et arrondies. Ses yeux sont verts, encerclés d'un marron noisettes. Le dégradé lui donnerait presque un reflet d'or. Elle a de beaux yeux, mais aussi et surtout un beau regard. Tantôt doux et chaleureux, tantôt piquant et glacials, tantôt déchirants de tristesse, il traduit facilement ses émotions, est le reflet de ses états d'âme.
Ensuite, la demoiselle a un nez droit et fin aux dômes assez arrondies, bombés. Ses lèvres sont fines, longues et claires. Elles sont également très douces, mais pour mieux le savoir, il faudra avoir le privilège de les effleurer des vôtres. ;]
Enfin, ses mains, sont d'une finesse et d'une longueur rare. De très jolies mains à n'en pas douter. Mais attention, si la jeune femme est dans une période noire et à l'envie de remplacer une jolie manucure par des ongles court et vernis en noir, elle ne se gênera pas. Tout, autant dans son style vestimentaire très varié - allant du jean et du blouson en cuir à la jolie robe blanche - que dans son attitude traduit ses émotions. Lilly est un vrai livre ouvert.
Caractère : Lilly est une jeune femme façonnée comme la vie. Elle est un livre ouvert. Elle pourrait ne pas l'être mais elle est tellement franche, honnête, entière et sincère qu'il ne peut en être autrement. Elle n'aime pas pleurer devant les autres mais si elle ne peut plus en supporter, elle le fera. Elle n'aime pas s'énerver contre quelqu'un, mais si il le faut, elle le fera. En revanche, elle aime être gentille et aimante, mais le cache parfois, par manque de confiance. Pourtant, elle est ce qui exprime le mieux les sentiments humains, en est peut être l'une des meilleures représentations. Amour, amitié, sympathie, compassion, pitié, colère, égoïsme, jalousie, haine, tous ces sentiments sont parties entières de cette femme au tempérament singulier.
Ce qui qualifie le mieux Lilly, c'est son courage sans bornes, allié à une détermination indémontable. Elle veut quelque chose, elle l'obtient. Si il s'agit de sauver des vies, de gens qu'elle connaît ou non, elle n'hésite pas une seule seconde ! Même si elle sait qu'elle en souffrira, elle ne bronche pas, elle avance, encore et toujours. La deuxième chose qui lui est reconnu, c'est son intelligence. Lilly est très vive d'esprit et réfléchit au quart de tour. C'est plutôt préférable, vue que son courage la pousse parfois à des gestes insensés. Ainsi elle peut réfléchir plus vite et trouver des solutions dans le feu de l'action. La jeune femme est également appréciée pour sa grande humanité et sa profonde compassion. Maternelle et bienveillante, elle se montre gentille avec ceux qu'elle apprécie particulièrement. Oui, et les défauts dans tout ça ? J'y viens, j'y viens...
Lilly est très franche. Entière et sans détour, elle vous fera vite comprendre si elle ne vous aime pas ou si elle a un problème avec vous et vos idées. Elle peut se montrer très agressive et ses coups de colère sont redoutés. L'esprit vif et le grand sens de la répartie de son côté, elle sait trouver les petites remarques bien placées qui feront mal, tout en cynisme et en animosité. Autant dire que la jeune femme est quelqu'un qu'il vaut mieux avoir de son côté. Elle n'a d'ailleurs pas peur de se battre comme un homme si il le faut et elle sera la première à attaquer si elle se sent elle, ou les siens, en danger. La jeune femme peut aussi montrer un comportement égoïste. Par exemple, pour l'heure, seul l'obsède de retrouver son fils. Toute chose est secondaire à côté. Bien sûr elle ne vous laissera pas mourir, mais si elle doit abandonner tout un groupe parce qu'elle sait que son fils est en danger quelque part... elle n'hésitera pas longtemps. L'instinct maternel est le plus fort chez elle. De même lorsque la haine est la plus forte, elle n'hésitera pas à se venger. Très rancunière, il est difficile d'obtenir une vraie confiance de sa part, facile de la perdre, et quasiment impossible à récupérer. Enfin, la jeune femme peut se montrer jalouse, uniquement en matière d'hommes cependant, bien que pour l'heure elle n'est pas le coeur à ça.
En définitive, Lilly est une femme très complète, avec ses qualités et ses défauts. Quoiqu'il en soit, c'est toujours intensément qu'elle les exprime et elle a, à n'en pas douter, un tempérament de feu. Saura-t-il faire fondre vos coeurs ou la glace qui nous entoure aujourd'hui ? Peut être...
Ce qu'elle aime : Lilly aime son fils plus que tout au monde. Sa vie, je vous dis, il est toute sa vie. Elle aime la musique aussi, metal, rock et pop en grande majorité avec ACDC, Aerosmith, Metallica, Skillet, Three Days Grace, 12 stones, Saliva, Hinder, James morrison, Jason Mraz, Colbie Caillat, The Fray, José Gonzalez, etc...
La jeune femme aime énormément dessiner et peindre aussi : c'est sa passion. La musique et le dessin lui permettent de s'extérioriser. Elle aime manger, vraiment ! Une vraie goinffre sur les bords.
Ce qu'elle n'aime pas : Lilly a horreur des gens qui lui disent que son fils est mort et tentent de barrer sa route. Elle déteste aussi les "soupes musicales" qui se disent grands artistes et ne le sont pas. Elle en veut beaucoup à la Nature Humaine de n'avoir pas aider le monde à s'arranger au fil du temps et elle en veut particulièrement à Dieu, en lequel elle croyait déjà peu avant le déluge, pour avoir provoquer un tel apocalypse et surtout pour l'avoir séparé de son fils.
Ce qui lui est le plus indispensable : Sans nul doute son fils, pour ce qui lui apporte chaque jours. Il est sa chair, son sang, et elle donnerait sa vie pour lui. Elle serait capable de repousser toutes les limites de l'impossible rien que pour le savoir sain et sauf. Ensuite sa musique, qui l'aide à survivre en temps durs. La musique est importante à ses yeux, elle est son souffle de survie, le reflet de son âme.

Liens :
- X [Nom au choix par le futur membre] Lewis : X est son fils. Tous le croient mort, mais Lilly est persuadée qu'il est en vie, quelque part. Peut être l'a-t-elle croisée sans le voir, peut être a-t-il trouvé une cachette, peut être est-il déjà dans le sud. Toujours est il que Lilly est persuadée qu'il est en vie et elle n'abandonnera pas tant qu'elle ne l'aura pas retrouvé.
- Duncan U. Tyler & Devan P. Tyler : Ils sont les cousins de son défunt ex-mari, Mickael. Eux trois étaient très proches et à sa mort, les deux cousins ce sont mit à veiller sur Lilly. Le lien qui les unit est fort, d'autant plus qu'ils la surveillent, certains que leur neveu est mort et que l'envie de Lilly de le retrouver frise parfois la folie.
- Gabriel L. Irving :

.YOUR STORY.

Lilly Cassandra Lewis est né en novembre, le 8. Ce jour-là, une pluie battante éclatait le ciel et claquait contre l'asphalte. Dans une petite maison de campagne, sa mère la mettait au monde, éreintée par l'intensité du travail, tandis que son maris lui tenait la main. Il pleuvait trop et ils avaient préféré appeler un médecin pour ne pas prendre de risque sur la route. Vous savez, un homme qui roulait, pressé par sa femme enceinte sous une pluie fulgurante, ce n'était pas conseillé.
Quelques heures après sa naissance et le choix de son nom - en hommage aux fleurs de Lys, la fleur préférée de sa mère -, un soleil merveilleux inondait leur jardin et, bien qu'une brise froide soufflait, le temps était plus clément que d'habitude. La petite Lilly grandit bien vite, dans une famille bordée d'amour. Mais très vite, lorsque l'innocence et la raison s'insufflèrent en son petit esprit d'enfant, elle trouva sa mère très étrange. Une douceur et une gentillesse presque poétique, mais un quelque chose de lunatique inquiétant. Elle pouvait s'emporter d'un coup, être complètement négative ou au contraire totalement passive, presque dans ses rêves constamment. Dans ses cas étranges et déconcertants, Lilly se serrait contre sa mère et écoutait les battements de son coeur, tantôt paisibles comme une mélodie, tantôt affolés comme des oiseaux qui fuient le danger.
Il était dit de Lilly qu'elle était le portrait craché de sa mère, sa goutte d'eau. Et en grandissant la jeune femme le devint de plus en plus, si bien qu'on crut à des soeurs jumelles. Et il était vrai que, lorsque la fillette regardait des photos de sa mère à son âge, elle croyait se voir, confondait. A onze ans, toutes deux étaient dans le salon, parlant, riant, s'amusant. Parfois sa mère avait des réflexions étranges sur tout et rien, la pluie et le beau temps. Une phrase qu'elle répétait souvent à Lilly "Un jour de pluie, tu m'as apporté le soleil". Alors, entrèrent des hommes en blanc, suivit de loin du père de Lilly, avec une mine déconfite, honteux. Les hommes demandèrent à la jeune femme de la suivre. Celle-ci se défendit, serrant contre elle son enfant et lançant des propos incohérents.

"Ma fille, mon trésor, partez ! Partez nuages ! La pluie ne s'abattra pas sur nous."

"Madame suivez nous sans faire d'histoire s'il vous plaît."

Les deux hommes en blanc empoignèrent la jeune femme et la détachèrent de son enfant. Sa fille voulut la rejoindre, s'accrocher à elle, mais son mari s'interposa et la prit dans ses bras pour la retenir. Les hommes entraînèrent la jeune mère au loin, mais celle-ci se débattait comme une furie, comme celle qui ne voulait pas abandonner ce qui lui était le plus cher au monde. Et elle criait son nom, tandis que ses cheveux virevoltaient autour de son visage, de sa poitrine, au rythme de ses coups désespérés pour se défaire de l'étreinte déjà trop forte. La petite appelait sa mère en vain elle aussi. C'était trop tard. C'était finit.

Lilly se souviendra toujours de cette image, celle des hommes en blanc qui emmène sa mère, dans sa jolie robe blanche, pour l'emmener loin, loin, dans ce qui s'appelle un "Hôpital Psychiatrique", la pauvre et impuissante Marylin Lewis.

La mère de Lilly avait une catatonie, la pire forme de schyzophrénie. C'est pourquoi, lui avait expliqué son père, elle ne sortirait probablement jamais. C'était incurable. Et héréditaire, mais ça, Lilly ne le découvrit que bien plus tard.
Pour l'heure, elle grandit loin de sa mère. Parfois elle rendait visite à sa mère mais celle-ci semblait d'un santé qui ne cessait de se dégrader. C'était comme si, loin de sa fille, elle était éloignée du soleil. Parfois elle la reconnaissait et agissait "normalement" - autant que possible dans ce genre de cas -, mais sa ne durait jamais bien longtemps.
Le père de Lilly, Jackson, veillait sur sa fille pour deux. Au début, elle lui en voulut, il le savait, mais elle était intelligente et comprit vite. Il observait sa fille, tantôt d'un oeil triste, tantôt d'un oeil fière. Elle devenait de plus en plus forte et il était heureux qu'elle ait hérité de sa solidité, et non de la fragilité de sa mère. Il savait qu'elle serrait le genre de personne qui brillerait toujours, qui pousserait les hommes à bas, qui se battrait pour réussir sa vie, et qui y parviendrait. Parfois elle se montrait un peu plus faible et dépendante, toute en contradictions, mais elle se relevait toujours. Elle était un peu renfermée, dure, avec ses tournures de phrases cinglantes, et ne faisait que s'isoler dans sa musique et ses dessins - d'ailleurs quel talent le père pouvait observer chez sa fille ! - mais parfois, le semblant d'un sourire et de joie suffisait à le soulager. Il savait qu'il était en partie coupable de cette état dans lequel elle était plongée mais elle restait belle, forte et intelligente. Qu'elle ressemblait à sa mère !
Il ignorait que Lilly en avait plus gros qu'elle ne le montrait sur le coeur. Elle lui en voulait toujours un peu, malgré tout. Elle lui mentait parfois, elle faisait semblant, comme dans ce que l'on pourrait appeler une "fiction" mais elle grandissait en se battant, quitte à s'écorcher. Un jour, n'y tenant plus, elle confronta son père. Ils se disputèrent violemment, comme deux lions en cage.

"Je ne suis rien sans elle ! C'est ta faute, cette épave que je suis devenue, c'est uniquement de ta faute !"

"Tu es peut être une épave, mais tu es une belle épave."

Lilly ne le comprit pas tout de suite, mais c'était sa façon à lui de lui dire combien il était fier d'elle.

En grandissant, Lilly se détacha vite de son père. Elle lui avait pardonné mais elle n'avait pas le choix : reprenant les affaires, il partait très souvent dans des chantiers à travers le monde : il s'occuper de construction maritime et fluviales et, pensant que sa fille était maintenant assez grande pour se gérer, il était partit. La jeune fille, devenue majeure, restait seule à la maison mais travaillait d'arrache-pied pour le rendre fier d'elle et pour réussir dans sa vie, comme il le lui avait toujours enseigné. Elle étudiait dessinait et peignait beaucoup mais ce qu'elle rêvait de faire, c'était de percer dans le monde de la musique. Pas en tant que joueuse ou chanteuse, mais en tant que productrice. Lilly voulait révéler au monde entier l'importance de la musique. Mais pour cela elle devait étudier les finances et le marketing pour gérer le côté commercial et organisé de cette entreprise qui n'en était pas vraiment une.
En tant que femme, elle était très dure, surtout avec les hommes. Elle en laissait peu s'approcher d'elle ou, juste pour une soirée et ne reprenait jamais contact. Un seul avait réussit à passer au travers de cette carapace, et c'était parce qu'il était là avant qu'elle ne se forme, Matthew Sullivan. Son meilleur ami de toujours, duquel elle était très proche.

Un autre homme entra dans sa vie, Sean Lancaster. Au début, Lilly le haïssait, sans savoir vraiment pourquoi. Il était avec elle à l'Université Économique. Était-ce ce sourire ? Ou cette façon d'être aimable avec elle, même quand elle le traitait injustement ? Ou encore cette douceur dans ses yeux quand il la regardait... Toujours était il qu'elle n'était pas aimable avec lui et le repoussait. Et peu à peu, à force d'obstination et de patience, que Lilly ne pouvait s'empêcher d'admirer, malgré tout ce qu'elle l'avait fait traverser, elle le laissa l'approcher. Elle se rendit compte que cette colère qu'elle éprouvait à son égard n'était en fait que de la part : il l'avait touché et elle avait peur de se retrouver seule. La solitude, une des choses que Lilly craignait le plus.

Pourtant, un attachement passionnel, indéfinissable, se créa entre eux. Lui, était déjà amoureux d'elle, mais elle, découvrit des sentiments qui autrefois étaient au-delà de sa portée. Sean était si protecteur, si tendre, si intelligent... Parfois jaloux et exigeant, mais il poussait Lilly à donner son mieux, et elle lui en était reconnaissante. Il était celui qui la poussait à se battre encore. Oui, elle l'aimait, et cette relation qui commença entre eux lui semblait ne jamais vouloir s'arrêter.

"Tu m'as sauvée."

"De quoi ?"

"De moi."

Cela dura plusieurs années, trois pour être précise. Et ce jour magique où Sean demanda à Lilly si elle voulait être sa femme et où elle répondit oui les unit jusqu'à ce que la mort les sépare, mais nous n'y sommes pas encore...

Lilly, plusieurs moi après son mariage avec Sean, tomba enceinte. Elle se souvint de ses neufs mois où ils l'attendaient ce petit être. La jeune femme parfois s'asseyait, écoutait une musique douce, un air de guitare, et caressait son ventre. Elle le savait sauf, dans son corps, contre son coeur, au chaud. Elle le sentait presque grandir, sentait ses petits coups contre son ventre, croyait parfois même entendre les battements de son coeur. Ce petit être était le fruit d'un amour inconditionnel et elle ressentait une telle fierté de le porter en elle.

La jeune femme accoucha en pleine début d'automne, à cette période où les arbres se parent de marron, de rouge et d'or. Alors qu'on lui avait prédit une petite fille, une erreur se glissa et un petit garçon vint au monde. Une jolie petite tête qui ne tarda pas à blondir. Lilly en prenait grand soin, comme si il était la chose la plus fragile du monde. Elle devenait une autre femme, plus douce, plus ouverte à ses sentiments, plus honnête avec elle même et ceux qu'elle aimait. C'était son fils qui faisait d'elle un être nouveau, comme si en lui donnant la vie, il lui avait rendu la sienne.

Bien sûr, les choses n'étaient pas très facile ! Un enfant crie, pleure, a des besoins vitaux, et ne tient surtout pas compte des heures ! C'était sans surprise. Mais Lilly essayait, faisait des efforts et se révélait être une excellente mère. Sean aussi d'ailleurs, bien qu'il soit souvent absent. Lilly souriait lorsqu'elle se disait que son enfant était censé être une fille.

"Tu n'es pas une fille, tu es mon adorable petit garçon."

La jeune femme le choyait, le chouchoutait et l'éduquait en même temps du mieux qu'elle pouvait. Et puis elle n'était pas seule... pas au début...

Sean rentrait chez lui, après un long voyage d'affaire. Il s'arrêta au stop, reprit sa route, s'arrêta pour laisser passer une vieille dame en noire, s'arrêta de nouveau à un feu rouge. Et il redémarra lorsque celui-ci passa au vert. Un autre, qui ne comptait pas suivre cette signalisation au croisement accéléra et percuta l'homme.

Sean fut conduit à l'hôpital. Lilly fut appelée et elle demanda à sa cousine Anna de surveiller son fils le temps qu'elle se rende à l'hôpital. Mais lorsqu'elle arriva, son mari perdait la vie. Ce bip long, tranchant, incessant, résonne encore aux oreilles de la jeune femme, et la vue de cette ligne verte, continue, intraitable, l'obséda longtemps encore. La jeune femme venait de perdre l'homme qu'elle aimait le plus au monde, le seul qu'elle avait jamais connu d'une façon si singulière.

Lilly se rappelait le jour de leur mariage, lorsque Sean avait prit sa main, qu'il l'avait emmener sur la piste et qu'ils avaient dansé ensemble. Il y avait eut quelque chose dans ses yeux, quelque chose de si fort alors que la musique s'achevait, qu'elle l'avait aimé plus encore. Et ce regard, elle l'avait retrouvé plusieurs fois, lorsque dans leur salon ils se mettaient à danser, en souvenir de ce jour. Bêtement, la jeune femme se demandait avec qui elle allait pouvoir danser à nouveau ? Plus jamais elle ne se sentirait capable de le faire, ni quoique ce soit d'autre lui rappelant trop Sean.

Alors, écroulée sous le poids de ses propres larmes, elle s'accrocha à la main de son défunt mari, s'agenouillant, ses jambes ne pouvant la porter, et elle resta là, à pleurer sa douleur, sous les murmures négligés des infirmières.

La mort de Sean avait été soudaine, rapide, inattendue. Lilly se renferma sur elle-même, comme lorsque sa mère partit. Elle ne regardait plus rien, ne voyait plus rien, n'ouvrait à personne, voyait la mort partout, comme un rappel à celle qu'elle venait de vivre et même auprès de son fils, elle devint passive. D'extérieur, elle semblait vide, comme si plus rien ne pouvait la toucher. Mais en réalité, elle était détruite, et cette évènement qui ne cessait de revivre dans son esprit était quelque chose qu'elle voulait oublier.

Quelque chose clochait, grinçait amèrement. C'était le dernier souvenir qu'elle avait de Sean duquel elle ne pouvait se défaire, alors qu'elle le voulait. Plus rien n'allait, c'était comme si elle devenait folle. Elle paraissait vide, mais son esprit était chaotique. Et quand son fils n'était pas là, elle hurlait littéralement à s'en arracher les cordes vocales, à s'en déchirer les tympans, à s'en briser le coeur. A quoi bon vivre sans lui ? C'était trop dur. Cet abandon qu'elle avait tant redouté refaisait surface. Non seulement elle ne pouvait oublier la mort de son amour, mais en plus celui-ci lui rappelait le départ brusque de sa mère, puis de son père, car même si ils étaient moins tristes, ils amenaient une étourdissante sensation de vide en elle. La jeune femme était seule.

Il y avait comme un grincement, tandis que Lilly se répétait machinalement, dépossédée :

"Sans toi, ma petite maison, mon monde... grincent..."

Lilly était au plus mal. Elle s'enfermait, dégringolait et la notion de "plus bas" était déjà trop haut. C'était comme si elle avait déjà été au goulot de toutes les bouteilles. Un soir même, elle s'apprêtait même à tenter cette petite poudre blanche dont la réputation disait qu'elle était parfaite pour oublier. Rejetant ce danger loin d'elle, elle s'appuya contre le lavabo et pleura. Son fils alors entra dans la pièce. La jeune femme se sentait honteuse, mais ce fut encore pire lorsque son petit être, qu'elle avait repoussé et presque haït pendant une période, tant il lui rappelait son père, lui dit :

"Désolé maman."

"Non, ce n'est pas à toi d'être désolé. Tout ne va pas comme je le voulais, mais c'est moi qui suis en tort. J'ai eut tort, j'ai été une mauvaise mère, mais je t'en prie, ne t'excuse pas."

"Tu ne m'aime plus ?"

"Je n'ai jamais cessé de t'aimer et je te jure que je t'aime toujours."

"Je t'aime aussi."

"Merci."

"Pourquoi ?"

"Pour me rappeler qui je suis vraiment."

Son fils l'avait sauvée, comme son mari l'avait fait autrefois. Il l'avait ramener à la réalité. Elle avait subitement comprit qu'elle n'était pas seule, qu'il était là pour l'aider et que surtout, elle devait l'aider. Tellement aveuglée par sa propre peine, elle n'avait pas vue celle de son fils ! La honte et les remords la prirent, tels des électrochocs, mais eurent pour effet de la réveiller et de la remotiver. Elle devait tout faire pour son fils. Il était sa dernière famille. Il était tout pour elle. Lilly reprit peu à peu du poil de la bête, s'ouvrit de nouveau aux autres. D'abord à son enfant, puis à Matthew et Anna, deux personnes chères et bel et bien présentes elles aussi. La vie reprenait son court, et même si elle laissait derrière elle une perte douloureuse, elle était de nouveau elle-même, chose qu'elle aurait crut impossible sans Sean.

Avant le Déluge :

Voilà déjà six mois que Sean est mort. Lilly a fait son deuil, sa vie et celle de son fils ont repris leurs court. Mais tout allait chavirer, basculer à nouveau dans le néant...

Quelques minutes avant le déluge, Lilly et son fils étaient déjà séparés. Elle était en train de marcher pour se rendre à l'école, pour aller le chercher. Elle avait peint trop longtemps et avait prit du retard. Cette peinture qui causa le retard le jour fatidique ? Une peinture représentant son ex-mari décédé portant dans ses bras leur fils. Eux deux, les deux hommes qu'elle avait le plus aimé dans sa vie. Comme à chaque fois qu'elle avait la tête en l'air, son fils commençait le chemin à pied, seul, en passant par le parc. Lilly, elle, prenait la voie principal avant de bifurquer vers Central Park. Le temps était un peu frais, mais pourtant agréable et la jeune femme sentit un frisson de liberté la parcourir.Ses cheveux inondés par le soleil et ses rayons, le sourire au coin des lèvres, elle marchait, paisible. Elle n'allait pas tarder à prendre son petit bonhomme dans ses bras.
Mais elle n'en eut pas le temps. C'est alors qu'un grondement étrange, suivit d'un tremblement se firent entendre. Le ciel s'assombrit violemment, comme par temps d'orage. La jeune femme se retourna et resta l'espace de quelques secondes choquée, stoïque de stupeur. Devant elle se dressait une vague gigantesque, haute de plusieurs dizaines de mètres. Tous, allaient être engloutis, tous, allaient disparaître.
Lilly ne pensa qu'à une chose : son fils. Elle se mit à courir en direction du parc mais très vite elle fut freinée : le mouvement de foule se faisait en sens inverse, en direction de l'immense et imposante librairie qui se trouvait derrière elle, déjà vue comme un refuge préférable. Elle luttait vainement contre la force du flot de passants terrifiés. Elle avait beau y mettre toutes ses forces, tout son courage et même tout son désespoir, elle reculait un peu plus à chaque seconde. Finalement, elle se fit complètement embarquer par le mouvement de foule.
La jeune femme se retrouva prisonnière dans la Bibliothèque. Car non, contrairement au sentiment de sécurité, d'abri que ressentaient les autres, elle ne ressentait que le sentiment d'emprisonnement. Elle était loin de son fils et, tandis que déjà les autres annonçaient des morts par noyades, la jeune femme sentait son coeur s'affoler. Terrifiée, elle monta un peu plus haut dans les étages, jusqu'aux grandes baies vitrées. De là, elle voyait des gens qui se débattaient dans les flots, victimes des ravages de la Nature, victime de la Faucheuse. Ils se noyaient les uns après les autres, hommes, femmes... enfants... Lilly assista à la mort de nombreux d'entre eux, impuissante, s'imaginant à chaque fois qu'il pouvait s'agir de son enfant. Elle cherchait des yeux pour une petite tête blonde mais n'en voyait pas. Lilly fondit en larmes, son coeur se déchirant au fur et à mesure que le fléau se rependait dans la ville, balayant tout sur son passage.
La jeune femme s'étant laisser glisser le long de la paroi de verre était restée assise, les genoux repliés sur sa poitrine, faisant dos au spectacle de désolation qui se tenait derrière elle, il y avait presque une heure.. Ses joues étaient toujours humides de larmes qui s'étaient arrêtées de pleuvoir, ses yeux étaient légèrement rougis, ses mains tremblaient encore, son coeur lui battait toujours la chamade. La jeune femme en voulait à la terre entière ! A ceux qui avaient continuer de dégrader la terre, à ceux qui l'ont gêner dans sa course pour retrouver son fils... tous...

*Ils disent que nous ne sommes pas responsables ! Mais nous le sommes !*pensa-t-elle avec véhémence.

Lilly le savait, elle le sentait du plus profond de son âme que son fils était en vie. Il ne pouvait en être autrement, et si il s'avérait qu'elle se trompait, elle préférait encore en mourir sur le champ. Elle le savait désormais, elle devrait le rechercher. Hors de question de le laisser seul. L'eau qui commençait déjà à refroidir et à gelé était encore impraticable. Lilly attendrait juste le temps qu'elle soit solide - avec le froid qu'il faisait elle savait que ça ne prendrait pas plus de quelques heures - en profitant pour récolter quelques vivres, puis elle partirait à sa recherche. Il ne pouvait en être autrement, elle ne l'abandonnerait pas, jamais.

Va-t-elle réussir alors que la jeune femme est enceinte ? Son dénie de grossesse l'empêchera de le savoir. A force de courir après un fils peut être déjà perdu, elle risque d'abandonner un enfant futur qui ne verra alors jamais le jour...

& &YOU.





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