.Ce qu'il faisait quelques minutes avant le déluge.
Quelques bruits se répandent de-ci, de-là. Les bruits diffus de chaussures martelant doucement le sol ou d'un tissus qui frôle une peau nue. Quelques respirations oulées, un bruit de feuilles passant sous des doigts fins. Hormis ces quelques petits détails, le calme règne en mettre dans cette grande rue dévastée. Annawen revenait de la bibliothèque où elle venait d'emprunter un livre dont elle avait besoin pour étudier un cours important. Mais voilà que, d'un coup, des dizaines de frissons parcourent son corps, l'air est frais, presque froid lorsque celui-ci s'infiltre dans ses poumons et cela la fait tousser. La jeune femme respire difficilement l'oxygène qui semble se refroidir avec rapidité. Instinct de survie inconscient ou simple intuition ? Nul ne le sait, mais la jeune femme fit de-mi tour afin de retourner dans cette chère bibliothèque...

.VOTRE HISTOIRE.
Naître un soir de pleine lune le six juin à six heures du matin n’est pas en soi quelque chose d’extraordinaire, après tout on ne choisit pas le jour ni l'heure de sa naissance. Mais pour la jeune femme c’était un signe, quelque chose qu’elle avait depuis la naissance. Mais surtout qui ne sait pas que le nombre 666 est le nombre du diable ? Comme un destin prédestiné ou alors juste une coïncidence peu banale…

Le père de la jeune femme avait toujours souhaité avoir un garçon, c'est pourquoi à sa naissance, ce fut sa mère qui choisit le nom d'Annawen, son père n'ayant que des prénoms masculins en tête. Durant toute son enfance, il lui interdit de montrer ses émotions, ainsi que de jouer avec les autres petites filles. Et lorsque la question " Pourquoi ? " sortait de sa bouche, il s'empressait de lui répondre qu'elle n'était pas comme les autres enfants et qu'elle n'avait par conséquent rien à faire avec eux. Cependant, les six premières années de sa vie, la petite Annawen vit assez sereinement, dans la légèreté de l’enfance. Protégée par une mère possessive et insouciante, avec qui elle partage son engouement pour la musique et la danse. A un an, alors qu’elle sait à peine marcher, elle remue déjà sur des musiques latines. Son père quant à lui, est sans cesse absent. Grand maître ninpo à la célèbre école ninjutsu "gyokushin ryu", il reste souvent tard au travail. Sa mère le soupçonne d'appartenir à une organisation secrète. Étant un homme de plus en plus puissant, il considère que tout lui est dû. Véritable phallocrate, il méprise sa femme qu’il ne désire plus, lui reprochant entre autre de ne lui avoir donner qu’une fille. Plus les années passent, plus la cruauté paternelle augmente, jusqu’à s’exprimer par des actes. Peu de temps après l’anniversaire de ses huit ans, son père rentre à la maison, un regard plus noir que d’habitude. Il se met à hurler sur son épouse, qui prépare le dîner en hâte, l’accusant de l’avoir trompé. Paranoïaque et jaloux par orgueil, il la roue de coups, avec une violence épouvantable. Annawen, cachée à l'arrière de la cuisine, éclate en sanglot, essayant d'arrêter son père qui disparaît par la porte.

Depuis cet évènement, Annawen le hais à un point inimaginable et sa mère, autrefois pleine d’assurance et d’insouciance, se transforme en une femme renfermée et désabusée. Ces séances de violence se multiplient, avec de plus en plus de sadisme de la part de son père. Chaque soir elle s'endort avec la crainte de se lever un matin et de voir sa mère étendue sur le carrelage, dans une flaque de sang. De plus en plus de cauchemars la terrifient la nuit et finit par dormir de moins en moins. Ses troubles du sommeil, ses crises d’angoisses à répétitions, l’obligent à dormir pendant les heures de cours, ou pendant l’heure du déjeuner. La petite fille douce et enthousiaste qu’elle était, se transforma en une enfant réservée, craintive et distante. La musique devînt alors un moyen pour elle de sortir de cette réalité dans laquelle elle était impuissante. Elle commença par jouer dans la rue, dans des parcs ou dans le métro. Son père tenta de la faire ressembler au garçon qu'il n'avait pas eut en l'obligeant à faire des arts martiaux. En acceptant de subir en silence, elle savait les conséquences que ses cours engendreraient. Cependant cette activité lui permit de développer des facultés qu’elle ne possédait pas et de renforcer son caractère. Plus sa technique se perfectionnait, plus elle se concentrait sur la maîtrise de ses émotions et de son corps. Elle apprit à se dépasser, à anticiper et à élaborer une stratégie de combat. C'était une élève particulièrement douée, qui semblait sur le tatami acquérir la rage et la maîtrise d'un adulte. Elle était faite pour le combat. Devant un tel don, son père devint de plus en plus exigent, il lui enseigna le maniement des armes, l'escalade et l'endurance.

Lors de sa deuxième année au collège, elle fait la connaissance d'une jeune guitariste de rock, Leyla. La première fois, elle la voit dans une rue noyée de monde, dans laquelle elle ne remarque qu'elle. Puis elles se recroisent, toujours au hasard, mais dans un bar du centre cette fois. Après qu’elle est joué, celle-ci la félicite et, comme si leur rencontre était une évidence, elles passent la soirée ensemble. Les deux jeunes femmes se trouvent immédiatement de nombreux points communs : la musique d'abord, le sport ensuite. Mais surtout, un passé et un présent douloureux. Malgré les réticences de la jeune Annawen, elles se revoient et finissent par ne plus se quitter. La dénommée Leyla devint alors secrètement son amour de jeunesses. Elle partage avec elle les plus beaux moments de sa vie. Une jeune fille plus légèrement âgée, qui lui redonne la force de croire à un amour véritable. Cependant le bonheur est éphémère et, six mois après leur rencontre, la demoiselle disparait sans laisser aucune trace. Annawen se met alors à faire des recherches, de plus en plus poussées qui finissent par arriver aux oreilles de son père. Il s'empresse d'y couper court en la menaçant. Annawen se rebelle pour la première fois contre lui, lui balançant à la figure toute sa haine, toute sa rancœur, tout se qui demeurait au fond d'elle depuis tant d'années. Elle savait l'issue de ce combat perdu d'avance, elle se doutait que celui qui l'avait vu naître ne permettrait pas qu'une enfant de sexe féminin de surcroît lui tienne ainsi tête. Après qu'il l'ait martelé elle s'enfuit. Après trois semaines à dormir dans un hôtel miteux et à voler dans les épiceries, elle se lie d’amitié avec une jeune esthéticienne apprentie masseuse américaine, qui lui propose de l’héberger chez elle quelques jours.

Après trois jours de liberté totale, elle contacte sa mère, dont elle apprend la disparition. Cette nouvelle lui fait l’effet d’une bombe. Prise de rage, elle se rend chez elle. La maison est déserte et des voitures de police l’encerclent. Elle demande à l’un d’eux la raison de leur présence, il lui explique que le père de la famille aurait tabassé sa femme, avant de tuer la tuer en même temps que sa fille et de faire disparaître les corps. En entendant le mot « tuer », son cœur remonta dans sa gorge et y resta coincé pendant plusieurs minute. A vrai dire elle ne pensait pas à sa propre mort en entendant ces mots mais à celle de sa mère, qu'elle avait lâchement abandonnée. Jamais elle ne se pardonnerait son acte. On ne retrouva pas le corps. Ce fut alors su ces instants de souffrances et de douleurs morales qu'Annawen quitta tout ce qu'elle avait alors connu. Tout sans exception. Ou presque... Un avion pour l'Amérique. New York, plus précisément. Pourquoi ? Va savoir. Ayant toujours pratiqué du sport et donc, connaissant la plupart des muscles qu'elle devait travailler sur son propre corps, la jeune femme se mit en tête de devenir masseuse. C'est alors qu'elle trouva cette belle opportunité de devenir apprentie aux côtés de la jeune américaine clémente qui l'avait si gentiment hébergée quelque jours lorsqu'elle vivait à Milan. La voilà étudiante, tout se passait pour le mieux avant ce fameux jour où tout bascula. Ce jour où la météo se déchaina et où elle fut enfermée dans une bibliothèques, aux côtés de parfaits inconnus... Quelque chose pourrait-il changer cela ?

.VOTRE CARACTÈRE.
Est-ce qu'Annawen est difficile à cerner ? Sûrement autant que tous les autres être humain. Elle a beau avoir atteint les vingt-quatre ans, dans sa tête, elle n'est encore passée au stade adulte. C'est pour elle une chose qui viendra avec l'emploi à temps plein, la maison et les comptes à payer. Le probable mari, les enfants et tout ce qui va avec. Pour le moment, elle profite et elle s'amuse, voilà tout.

Annawen Sohpia Logan ou tout ce qu'il y a de plus anticonformiste en cette blême et pieuse New-York. Impulsive et têtue, si vous interrogez la jeune femme sur ses propres qualités, la conversation prendra rapidement court, tant celles-ci ne sont pas vraiment apparentes. Du moins au premier abord. Exaspérante, agaçante, excédante, insupportable, irritante, révoltante, hautaine et effroyablement détestable, Annawen ne fait pas vraiment l'unanimité. Véritable élément perturbateur dans son ancienne université, elle créé souvent la polémique et n'aime pas qu'on lui dise ce qu'elle doit faire. Lorsqu'elle veut quelque chose, elle fait tout pour l'avoir et, bornée, elle reste toujours sur ses positions. Ici, elle n'aime pas beaucoup de monde, à par quelques rares "chanceux".

Adorable, vous avez dit adorable ?

Ce qui est certain, c'est qu'avec Annawen, on est pas vraiment prêt de s'ennuyer ; d'une impulsivité légendaire et toujours partante pour tenter de nouvelles expériences, elle agit dans la majorité des cas sans réfléchir avant, ce qui a pour conséquence de la mener, elle, comme tout ceux qui ont la chance de se trouver dans le périmètre, dans des situations cocasses. Elle prend la vie comme un jeu, plan foireux forever et certaines mauvaises langues vous diront qu'elle a la poisse et cela sans compter les interventions des nombreux ennemis de sa vie. D'un charisme à toute épreuve, Annawen se suffit à elle-même, dans son ancien lycée sa popularité n'était plus à prouver, forcément grâce à l'argent tout le monde se plie en quatre pour vos faveurs. Ici, elle a décidé de faire les choses autrement, bien que connaissant tout ceux qu'il faut connaître, elle ne se considère pas moins comme une des leurs.

Pour finir, on va juste attirer votre attention sur un point. Annawen Sohpia Logan est une jeune fille absolument imprévisible, on a du mal à cerner son caractère. Elle peut se montrer très distante avec les gens, certains pensent que c'est parce qu'elle est hautaine, en réalité, lorsqu'on la connaît un petit peu mieux, on se rend compte que c'est une fille pétillante, simple. Ceci dit, ne vous fourvoyez pas, Annawen est une grande caractérielle, une tête brûlée, son tempérament premier est d'une froideur déconcertante, elle n'hésitera jamais à dire ce qu'elle pense et prendra rarement de gant pour le faire. De la provoc' ? Vous plaisantez j'espère, la demoiselle est bien au dessus de tout cela. Si vous avez de la chance, vous pourrez espérer tomber sur une demoiselle au caractère merveilleusement distrayant. En définitif, elle est une jeune fille un brin cinglé, dans le bon sens du terme. Si bon sens on peut trouver au mot cinglé. Une fois les épines tombées, on aura le bonheur de découvrir une fille qui ne se prend pas au sérieux et drôle qui tente tant bien que mal de tuer l'ennui. Elle n'est pas méchante en soit, juste un tantinet torturée par les méfaits de l'adolescence qui vient à peine de finir. On comprend donc que son asociabilité est bien plus une barrière de protection qu'un état d'esprit profond.

Ce qu'elle aime et n'aime pas ? Si vous voulez une liste concrète, on n'est absolument pas rendu. Annawen aime... Énormément de choses. Elle a toujours eu un avis très tranché sur les choses. Pour elle, soit c'est blanc, soit c'est noir. Point. Elle ne se torture pas plus. Parmi les choses qu'elle apprécie volontiers, nous pouvons citer la musique. En jouer, en écouter. La demoiselle pratique fréquemment la danse (Laissez tomber le classique) et le dessin, sans oublier qu'elle ne se balade jamais sans son appareil photo. Elle aime énormément le sport et en a toujours fait à outrance. Natation, handball, volley, baseball pour ne citer qu'eux, en partant du principe qu'Annawen passait au moins dix heures de son temps par semaine en clubs divers. Dans la liste de ce qu'elle n'aime pas se bousculent les idées sans qu'elle n'y fasse vraiment attention. Elle déteste les gens trop imbus d'eux même et qui vous prendraient de haut. Elle n'aime pas les gens qui la prennent pour une bourge et elle hait invariablement ceux qui la prennent pour une greluche niaise. En réalité, on s'apercevra qu'elle peut plus facilement lister ce qu'elle aime car elle le vit chaque jour. Ce qu'elle déteste, elle le remarquera au moment même, avant de l'oublier bien vite. Elle se porte mieux ainsi.

.VOTE PHYSIQUE.
Et il se retourna sur la jeune femme. "Salut ma belle !"

Cette phrase, elle l'avait déjà entendu des millions de fois. Elle lui jeta un regard marron et froid qui le dissuada de poursuivre sa... Tentative de "drague". Comme tous les autres, il s'était laissé envoûter par ces longs cheveux bruns aux reflets dorés, dansants sur des épaules en apparence si douce. Il s'était laissé envouter par ces grandes jambes si bien galbées, cette démarche fluide et très sensuelle qui faisait tellement penser à... Un félin. Il s'était laissé envoûter par sa bouche gourmande et pulpeuse. Et oui, il n'avait pas fait exception à la règle. Il s'était simplement laissé avoir. Et ça personne ne pouvait rien y faire. Même elle, qui ne faisait pourtant rien pour que ça soit le cas. Car belle, elle l'était peut-être, sans plus. Elle pourrait se démarquer des autres par son allure peu conventionnelle. Mais les extrêmes s'arrêtent là. D'une taille avoisinant les un mètres soixante-dix-sept, elle est relativement grande, si l'on s'en réfère à la moyenne nationale. Certains la diront quelconque, d'autres belle, quelque-uns qu'elle est parfaite.

Grande et élancée, elle a un physique fort avantageux, ce n'est rien de plus que la conséquence de la pratique de nombreuses activités sportives. Il y a donc un avantage non négligeable à avoir été, durant longtemps, un garçon manqué. En vérité, sa féminité n'est pas la première chose qu'elle met en avant. Dès le premier coup d’oeil, on peut remarquer que la beauté d'Annawen est naturelle. Elle a un physique assez exceptionnel. Oui, ce n'est pas le genre de jeune femme que l'on peut rater dans la rue. Annawen est une jeune femme à la beauté subtile et mystérieuse. Une sveltesse rare mêlant la douceur américaine, à l’ardeur Latine. Sa peau est naturellement réceptive au soleil, lui laissant une partie de l’année une peau hâlée d'un ton mielleux sans pareil. Son corps très vigoureux lui permet d’avoir une taille magnifique. La finesse et la souplesse de son corps lui donnent une allure gracieuse, féline et sexy. Quant à son visage, il est d’une finesse exquise. Elle possède de beaux cheveux bruns aux nombreux reflets dorés, ondulés, lui tombant sous les épaules. Sans façon. Son regard en revanche est absolument naturel, bien que peu comprennent comme cela se fait. Les deux iris marrons mouchetés de verts que l'ont voit superbement bien ne sont autres que ses yeux. Ce qui contraste parfaitement avec la couleur foncée de sa chevelure. Du coup, on a plus l’impression de voir un soleil embrasé, qu’un regard.

On ne peut pas vraiment parler de style vestimentaire dans le cas d'Annawen. En réalité, ce qu’on pourrait attendre d’une demoiselle au visage si bien dessiné est totalement à l’encontre de la réalité. Son corps est un réel atout dont elle ne prend pas réellement soin et vous la verrez la majorité du temps dans un style out of bed on ne peut plus trash. Elle se fiche des apparences, vous la verrez rarement avec de tenues féminines mais le plus souvent vêtue d'un jean et d'un t-shirt. Son style underground est pour le moins remarquable, véritable marque de fabrique, que pourtant Annawen ne quitte que lorsqu'elle en a l'obligation. Talons hauts, robe, bijoux, sourire et petite courbettes sont de rigueurs mais ne vous y trompez pas, au moindre sourire en coin, elle serait bien capable de vous remettre en place avec une facilité déconcertante. Elle porte un tatouage dans le bas du dos qui va de la base droite de son bassin à la base gauche et qui représente des entrelacs de formes géométriques, entourant une petite phrase : "I am what I am". Et il resta là, paralysé, comme hypnotisé par cette vision étrange, faisant face à un sentiment qu'il ne pouvait contrôler. Du désir, de l'envie. Une mutation des deux. Peut-être bien. Quand il reprit ses esprits, elle avait disparu aussi subitement qu'il était apparu. C'était sûrement un rêve... C'était forcément un rêve.